- , Le Vallon.
Tableau de Camille Bernier (Salon de 1886.) — Typogravure de MM. Boussod., Valadon ei G'1
NOTRE BIBLIOTHE QU E
CDX
1886. Figaro-Salon, par Albert Wolff. Editeurs : Bous-
sod, Valadon et Gie, successeurs de Goupil et O, q,
rue Chaptal, et Ludovic Baschet, 125, Boulevard
Saint-Germain. Paris, i88"i. Ouvrage complet en cinq
fascicules.
Nous avons, Tan dernier, rendu compte de la première
année du Figaro-Salon', et nous avons publié, comme
preuve à l'appui du mérite de ses illustrations, la typo-
gravure du tableau de M. Léon Lhermitle : le Vin. Nous
ne pouvons mieux louer les constants progrès réalisés par
MM. Boussod, Valadon et Cic, qu'en recommandant la
comparaison de celte planche avec Quand on devient
vieux, la toile magistrale de Jozef Israels, et le Vallon, ce
paysage si parfaitement établi de M. Camille Bernier. Les
habiles éditeurs se sont surpassés, et mains tableaux tra-
duits par leur procédé donnent l'illusion d'une exécution
picturale supérieure, qui ne fait que trop souvent et trop
complètement défaut aux originaux.
1. Voir l'Art, 11e année, tome II, page 1:8.
Obligé de parler de plus d'une œuvre douteuse, mais
dont la reproduction est absolument séduisante, M. Albert
Wolff s'en tire avec une telle délicatesse de touche que ses
convictions ne se trouvent pas compromises et qu'il y a
lréqucmment grand plaisir à le lire entre les lignes.
Il nous saura gré de relever deux erreurs : M. Gar
Mclchers, le peintre du Prêche, n'est point Hollandais
— ce tout jeune homme d'infiniment de talent est un
citoyen des Etals-Unis qui est allé planter sa tente en
pleine vie rurale et maritime, à Egmond-aan-Zce, non
loin d'Amsterdam; — et l'Etat n'a point commandé à
M. Alfred Boucher le marbre d'Ail But, mais le bronze
de ce groupe si merveilleusement composé, si merveilleu-
sement rendu.
Nous ne nous aviserons pas de louer l'esprit de
M. Wolff; ce serait par trop nous répéter, mais il nous
permettra, étant donnés son goût et sa passion si sincères
des vrais maîtres modernes, de ne pas comprendre qu'il
semble ignorer que M. Elie Delaunay est le premier des
portraitistes, nous ne dirons pas français, ce serait trop
peu dire, mais de tous les portraitistes vivants.
Louis Decamps.
Tableau de Camille Bernier (Salon de 1886.) — Typogravure de MM. Boussod., Valadon ei G'1
NOTRE BIBLIOTHE QU E
CDX
1886. Figaro-Salon, par Albert Wolff. Editeurs : Bous-
sod, Valadon et Gie, successeurs de Goupil et O, q,
rue Chaptal, et Ludovic Baschet, 125, Boulevard
Saint-Germain. Paris, i88"i. Ouvrage complet en cinq
fascicules.
Nous avons, Tan dernier, rendu compte de la première
année du Figaro-Salon', et nous avons publié, comme
preuve à l'appui du mérite de ses illustrations, la typo-
gravure du tableau de M. Léon Lhermitle : le Vin. Nous
ne pouvons mieux louer les constants progrès réalisés par
MM. Boussod, Valadon et Cic, qu'en recommandant la
comparaison de celte planche avec Quand on devient
vieux, la toile magistrale de Jozef Israels, et le Vallon, ce
paysage si parfaitement établi de M. Camille Bernier. Les
habiles éditeurs se sont surpassés, et mains tableaux tra-
duits par leur procédé donnent l'illusion d'une exécution
picturale supérieure, qui ne fait que trop souvent et trop
complètement défaut aux originaux.
1. Voir l'Art, 11e année, tome II, page 1:8.
Obligé de parler de plus d'une œuvre douteuse, mais
dont la reproduction est absolument séduisante, M. Albert
Wolff s'en tire avec une telle délicatesse de touche que ses
convictions ne se trouvent pas compromises et qu'il y a
lréqucmment grand plaisir à le lire entre les lignes.
Il nous saura gré de relever deux erreurs : M. Gar
Mclchers, le peintre du Prêche, n'est point Hollandais
— ce tout jeune homme d'infiniment de talent est un
citoyen des Etals-Unis qui est allé planter sa tente en
pleine vie rurale et maritime, à Egmond-aan-Zce, non
loin d'Amsterdam; — et l'Etat n'a point commandé à
M. Alfred Boucher le marbre d'Ail But, mais le bronze
de ce groupe si merveilleusement composé, si merveilleu-
sement rendu.
Nous ne nous aviserons pas de louer l'esprit de
M. Wolff; ce serait par trop nous répéter, mais il nous
permettra, étant donnés son goût et sa passion si sincères
des vrais maîtres modernes, de ne pas comprendre qu'il
semble ignorer que M. Elie Delaunay est le premier des
portraitistes, nous ne dirons pas français, ce serait trop
peu dire, mais de tous les portraitistes vivants.
Louis Decamps.