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Lafond, Paul: L' histoire de Psyché: suite de tapisseries du XVIe siècle au Chateau de Pau
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19706#0217
zéphir amenant les sœurs de psyché.
Dessin de Paul Lafond, d'après les tapisseries du château de Pau.
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L'HISTOIRE DE PSYCHÉ
SUITE DE TAPISSERIES DU XVT SIÈCLE AU CHATEAU DE PAU
Tout le monde connaît la fable de Psyché, cette jeune fille d'une rare beauté que
l'Amour aima et qu'il fit transporter par Zéphir dans une magnifique demeure où il
venait la visiter chaque nuit, lui recommandant de ne pas chercher à le voir. Dominée
par la curiosité, elle alluma une lampe dont une goutte d'huile tomba sur le jeune
Dieu endormi. Réveillé par la douleur, il s'enfuit et ne reparut plus. Jalouse de ce que
Psyché avait séduit son fils, Vénus la persécuta jusqu'à la faire mourir. Jupiter, à la
prière de l'Amour, lui rendit la vie et lui donna l'immortalité.
C'est cette fable, racontée par Apulée dans l'Ane d'or, qui fait le sujet des vingt-six
pièces qui composaient l'Histoire de Psyché, citées par Félibien, dans ses Entretiens,
parmi les plus belles tentures qui existaient de son temps et se trouvaient alors au
Louvre.
De ces vingt-six pièces, le château de Pau en possède six ; il est assez difficile de
retrouver la trace des vingt autres. Un certain nombre sont au palais de Fontainebleau,
entre autres : Vénus à table, l'Exposition de Psyché, Psyché essayant de fléchir Vénus.
D'autres font partie de la collection de M. Vaisse, de Marseille, nous assure-t-on du
moins. D'autres encore ont été brûlées lors de l'autodafé ordonné par le Directoire,
l'an V, avec quinze autres séries plus merveilleuses les unes que les autres, provenant
également du domaine de la Couronne, formant ensemble quatre-vingts pièces et compre-
nant entre autres suites : les Actes des apôtres, de Raphaël ; l'Histoire d'Arthémise,
la Fable de Diane, de Dubreuil ;. l'Histoire de David, l'Histoire de Josué, les Mois
grotesques, de Jules Romain; l'Histoire de saint Paul, l'Histoire de Scipion l'Africain,
l'Enlèvement des Sabines, pour ne citer que les principales.
Le motif allégué par les gouver-
nants d'alors pour autoriser un acte
Q Lj^.'Sci ~* aussi inouï de vandalisme, auquel on
bordure. se refuserait à ajouter foi si les preuves
Dessin de Paul Lafond, d'après les tapisseries du château de Pau. n'étaient là, est qu'il y avait tout profit
Dessin de Paul Lafond, d'après les tapisseries du château de Pau.
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L'HISTOIRE DE PSYCHÉ
SUITE DE TAPISSERIES DU XVT SIÈCLE AU CHATEAU DE PAU
Tout le monde connaît la fable de Psyché, cette jeune fille d'une rare beauté que
l'Amour aima et qu'il fit transporter par Zéphir dans une magnifique demeure où il
venait la visiter chaque nuit, lui recommandant de ne pas chercher à le voir. Dominée
par la curiosité, elle alluma une lampe dont une goutte d'huile tomba sur le jeune
Dieu endormi. Réveillé par la douleur, il s'enfuit et ne reparut plus. Jalouse de ce que
Psyché avait séduit son fils, Vénus la persécuta jusqu'à la faire mourir. Jupiter, à la
prière de l'Amour, lui rendit la vie et lui donna l'immortalité.
C'est cette fable, racontée par Apulée dans l'Ane d'or, qui fait le sujet des vingt-six
pièces qui composaient l'Histoire de Psyché, citées par Félibien, dans ses Entretiens,
parmi les plus belles tentures qui existaient de son temps et se trouvaient alors au
Louvre.
De ces vingt-six pièces, le château de Pau en possède six ; il est assez difficile de
retrouver la trace des vingt autres. Un certain nombre sont au palais de Fontainebleau,
entre autres : Vénus à table, l'Exposition de Psyché, Psyché essayant de fléchir Vénus.
D'autres font partie de la collection de M. Vaisse, de Marseille, nous assure-t-on du
moins. D'autres encore ont été brûlées lors de l'autodafé ordonné par le Directoire,
l'an V, avec quinze autres séries plus merveilleuses les unes que les autres, provenant
également du domaine de la Couronne, formant ensemble quatre-vingts pièces et compre-
nant entre autres suites : les Actes des apôtres, de Raphaël ; l'Histoire d'Arthémise,
la Fable de Diane, de Dubreuil ;. l'Histoire de David, l'Histoire de Josué, les Mois
grotesques, de Jules Romain; l'Histoire de saint Paul, l'Histoire de Scipion l'Africain,
l'Enlèvement des Sabines, pour ne citer que les principales.
Le motif allégué par les gouver-
nants d'alors pour autoriser un acte
Q Lj^.'Sci ~* aussi inouï de vandalisme, auquel on
bordure. se refuserait à ajouter foi si les preuves
Dessin de Paul Lafond, d'après les tapisseries du château de Pau. n'étaient là, est qu'il y avait tout profit