LES GERMAIN. ig5
Les arrêts de la Cour des Monnaies enregistrent, aux
xviic et xviiie siècles, la réception de sept orfèvres du nom
de Germain L
Quatre d'entre eux ont mérité qu'on s'occupe de leurs
travaux, ce sont : Pierre Ier, Thomas, François-Thomas
et Pierre II -.
Le chef delà famille était François Germain sur lequel
nous ne savons presque rien ; son fils Pierre Ier vécut sous
Louis XIV. Le fils de ce dernier, Thomas, fut le plus
célèbre. François-Thomas, l'un de ses fils, lui succéda ;
en lui s'éteignit cette famille d'artistes. Pierre II n'était
pas leur parent:i.
CHAPITRE PREMIER
pierre ie
Pierre Germain Ier était né en 1645 1, de François
Germain, reçu maître orfèvre en 1643 2.
Un autre orfèvre portant les mêmes noms et prénoms
que ce dernier fut reçu maître orfèvre de la Trinité:i,
en 1655 ''.
Nous supposons, par suite des dates, que le premier
des deux François devait être le père de Pierre Ier, mais
Projet de candéladre en or.
Dessin de Thomas Germain. (Collection de M. le baron Jérôme Pichon.)
nous n'avons trouvé sur ces deux premiers Germain
aucun autre renseignement que celui de leur date de
réception; ni leur oeuvre, ni leur parenté mutuelle, si elle
existait, ne nous sont connues.
Celui des deux François qui fut le père de Pierre avait
1. L'abbé Lambert, dans son Histoire littéraire du règne de
Louis XIV (Paris, 1771, tome III, page 281), indique comme date
de sa naissance 1647.
D'après le Dictionnaire de Biographie et d'Histoire de Jal,
page 638, son acte de décès du l'i septembre 1684 le dit Agé de
trente-neuf ans, ce qui nous donne comme date de sa naissance 1645.
2. A. N. — S. 7203. — Document communiqué par M. le baron
Pichon.
3. L'hôpital de la Trinité, situé rue Grenéta, jouissait du droit
de donner 'la maîtrise à deux ouvriers sans qualité tous les huit ans,
travaillant l'un en or et l'autre en argent, « pourvû qu'ils soient
choisis par ledit hôpital, agréés sur leur chef-d'œuvre par les gardes
orfèvres, et qu'ils ayent appris le métier à un enfant dudit hôpital. »
4. A. N. — S. 7203. — Document communiqué par M. le baron
Pichon.
1. L'un d'eux, Nicolas-Joseph Germain, reçu en 1782, doit être
laissé de côté, comme n'ayant eu ni importance, ni notoriété. En
dehors des papiers de la Cour des Monnaies, nous avons retrouvé le
nom d'un autre orfèvre : François-Lazare Germain, mort le 6 mai
1789, âgé de soixante-seize ans, qui ne mérite pas non plus d'être
cité. (Archives de l'État-Civil, registre de Saint-Eustache.)
2. Il y a eu deux orfèvres du nom de Pierre Germain : l'un,
père de Thomas, dont nous dirons plus bas quelques mots, vivait
au xvii° siècle; l'autre, dont nous ferons l'histoire plus complète, est
l'auteur du Traité d'orfèvrerie et appartient au xvin" siècle. Il faut
bien se garder de les confondre.
3. M. Paul Mantz, dans la Galette des Beaux-Arts, a confondu
Pierre Germain avec Thomas Germain et de ces deux individualités
n'en a fait qu'une seule. Jal {Dictionnaire de Biographie et d'His-
toire, page 639) fait de Pierre, l'auteur du livre les Élémens d'orfè-
vrerie, un fils de Thomas, ce qui n'est pas possible, car s'il eût été
fils de maître, il n'aurait pas eu d'apprentissage à faire; or il fut
l'apprenti de Besnier.
M. le baron Pichon croit qu'il était neveu de Thomas et fils
d'un autre fils de Pierre (Ier) qui, n'ayant pas été maître orfèvre,
aurait laissé périmer le droitjde maîtrise; il admet cependant qu'il
ait pu être d'une autre famille; cette dernière hypothèse nous paraît
la seule admissible.
Les arrêts de la Cour des Monnaies enregistrent, aux
xviic et xviiie siècles, la réception de sept orfèvres du nom
de Germain L
Quatre d'entre eux ont mérité qu'on s'occupe de leurs
travaux, ce sont : Pierre Ier, Thomas, François-Thomas
et Pierre II -.
Le chef delà famille était François Germain sur lequel
nous ne savons presque rien ; son fils Pierre Ier vécut sous
Louis XIV. Le fils de ce dernier, Thomas, fut le plus
célèbre. François-Thomas, l'un de ses fils, lui succéda ;
en lui s'éteignit cette famille d'artistes. Pierre II n'était
pas leur parent:i.
CHAPITRE PREMIER
pierre ie
Pierre Germain Ier était né en 1645 1, de François
Germain, reçu maître orfèvre en 1643 2.
Un autre orfèvre portant les mêmes noms et prénoms
que ce dernier fut reçu maître orfèvre de la Trinité:i,
en 1655 ''.
Nous supposons, par suite des dates, que le premier
des deux François devait être le père de Pierre Ier, mais
Projet de candéladre en or.
Dessin de Thomas Germain. (Collection de M. le baron Jérôme Pichon.)
nous n'avons trouvé sur ces deux premiers Germain
aucun autre renseignement que celui de leur date de
réception; ni leur oeuvre, ni leur parenté mutuelle, si elle
existait, ne nous sont connues.
Celui des deux François qui fut le père de Pierre avait
1. L'abbé Lambert, dans son Histoire littéraire du règne de
Louis XIV (Paris, 1771, tome III, page 281), indique comme date
de sa naissance 1647.
D'après le Dictionnaire de Biographie et d'Histoire de Jal,
page 638, son acte de décès du l'i septembre 1684 le dit Agé de
trente-neuf ans, ce qui nous donne comme date de sa naissance 1645.
2. A. N. — S. 7203. — Document communiqué par M. le baron
Pichon.
3. L'hôpital de la Trinité, situé rue Grenéta, jouissait du droit
de donner 'la maîtrise à deux ouvriers sans qualité tous les huit ans,
travaillant l'un en or et l'autre en argent, « pourvû qu'ils soient
choisis par ledit hôpital, agréés sur leur chef-d'œuvre par les gardes
orfèvres, et qu'ils ayent appris le métier à un enfant dudit hôpital. »
4. A. N. — S. 7203. — Document communiqué par M. le baron
Pichon.
1. L'un d'eux, Nicolas-Joseph Germain, reçu en 1782, doit être
laissé de côté, comme n'ayant eu ni importance, ni notoriété. En
dehors des papiers de la Cour des Monnaies, nous avons retrouvé le
nom d'un autre orfèvre : François-Lazare Germain, mort le 6 mai
1789, âgé de soixante-seize ans, qui ne mérite pas non plus d'être
cité. (Archives de l'État-Civil, registre de Saint-Eustache.)
2. Il y a eu deux orfèvres du nom de Pierre Germain : l'un,
père de Thomas, dont nous dirons plus bas quelques mots, vivait
au xvii° siècle; l'autre, dont nous ferons l'histoire plus complète, est
l'auteur du Traité d'orfèvrerie et appartient au xvin" siècle. Il faut
bien se garder de les confondre.
3. M. Paul Mantz, dans la Galette des Beaux-Arts, a confondu
Pierre Germain avec Thomas Germain et de ces deux individualités
n'en a fait qu'une seule. Jal {Dictionnaire de Biographie et d'His-
toire, page 639) fait de Pierre, l'auteur du livre les Élémens d'orfè-
vrerie, un fils de Thomas, ce qui n'est pas possible, car s'il eût été
fils de maître, il n'aurait pas eu d'apprentissage à faire; or il fut
l'apprenti de Besnier.
M. le baron Pichon croit qu'il était neveu de Thomas et fils
d'un autre fils de Pierre (Ier) qui, n'ayant pas été maître orfèvre,
aurait laissé périmer le droitjde maîtrise; il admet cependant qu'il
ait pu être d'une autre famille; cette dernière hypothèse nous paraît
la seule admissible.