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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Michel, Émile: Les dessins de Rembrandt, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0057

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LES DESSINS DE REMBRANDT.

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France, à la vente de Crozat. Ce dernier, amateur alors très réputé, professait une véritable
passion pour Rembrandt, et, s'il avait eu l’amer regret de voir lui échapper « le célèbre Cabinet
de M. Flinck, de Rotterdam, que milord Devonshire lui avait enlevé1 », il avait pu du moins
acquérir un grand nombre des dessins du maître hollandais achetés par de Piles et parmi lesquels
se trouvaient des croquis doublement précieux pour nous, puisque, indépendamment de leur
valeur propre, ils nous procurent des renseignements sur l’intérieur même de l’artiste et sur sa
vie de famille. Grâce à l'obligeante entremise de M. G. Upmark, conservateur du Cabinet de
Stockholm, nous avons fait exécuter plusieurs photographies d’après ces dessins dont nous
sommes heureux de pouvoir ainsi offrir la primeur aux lecteurs de l’Art. L’offre aimable de
M. Lippmann nous a permis d’y joindre quelques autres reproductions tirées du recueil publié
par lui et qui accompagnent également ces lignes.

Fac-similé d’un dessin de Rembrandt
appartenant au Muse'e de Stockholm.

Le catalogue de la vente Crozat ne comprenait pas moins de 326 dessins attribués à
Rembrandt et 106 d'entre eux furent achetés par le comte de Tessin, probablement à un prix
très minime, car, pour une somme de 5,072 livres 10 sous, il avait acquis 7,000 dessins, ce qui
les met, l’un dans l’autre, à moins de 75 cent, pièce! Heureux temps où les amateurs pouvaient
à ce taux se procurer de pareilles jouissances et faire du même coup un bon placement ! Les
dessins de Rembrandt, en effet, ne devaient pas tarder à augmenter de valeur. Josi, dans la
préface du recueil de Ploos van Amstel, constate déjà qu’il n’est aucun maître dont les ouvrages
aient graduellement haussé de prix comme ceux de Rembrandt et que « ses plus beaux paysages
ainsi que ses dessins historiques s’élèvent de 5oo à 1,000 florins » au moment où il écrit (1821);
mais, depuis cette époque, les bons dessins du maître ont atteint des chiffres bien supérieurs.
A la vente de Vos à Amsterdam, en 1883, une Mort de la Vierge, quoique contestée, était
poussée à 6,510 fr. ; un Homme âgé trouvait acquéreur à 8,400 fr.; le Garçon récalcitrant était

s, 1741.

1. Notice de Mariette. Pari:
 
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