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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Méreu, Honoré: Le dôme d'Orvieto, [XII]=Fin
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0217

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LE DOME D’ORVIETO.

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commencement du xive siècle vers la fin du xvie. On a vu quels étaient les émoluments accor-
dés à Maitani, qui passe pour avoir été le principal architecte du Dôme. En i322, il travaillait
pour 3 tournois d’argent par jour, et, la même année, il reçut un supplément de 3o bois-
seaux de blé par an, sans compter l’exemption de tous droits municipaux. Un contremaître
des travaux ne recevait, pour dix-sept jours et demi de présence au chantier, que 43 sous et
3 deniers ; deux mois de travail d’un ouvrier en vitraux ne valaient que 24 livres et 8 sous.
Notons que les ouvriers capables dans cette branche de l’art décoratif faisaient défaut, puisque,
par décision publique, le conseil rappela Consiglio de Monteleone, qui avait été condamné à

l’exil pour délit de droit
commun, et qui, en
échange de l’amnistie qui
lui était accordée, con-
sentait à ne recevoir que
le tiers du salaire ordi-
naire. Les derniers paie-
ments faits à Maitani,
dont il reste trace dans
les archives d’Orvieto,
portent les dates du
28 avril et du 5 mai i33o.
Il en appert qu’en ce
dernier temps l’architecte
recevait en monnaie 6 flo-
rins par mois, le florin
étant à 4 livres 5 sous et
la livre à 20 sous : en
tout, par conséquent,
25 livres et 10 sous par
mois.

Quand Maitani mourut, on lui donna pour suc-
cesseurs ses fils Niccolo et Vitole et un certain Meo
qui, ainsi que le fameux Consiglio de Monteleone,
avait eu maille à partir avec la justice du pays. Il avait
commis un homicide, mais c’était, apparemment, un
homme de mérite, car le conseil l’amnistia pour dix
ans, afin de lui permettre de partager la succession de
Lorenzo Maitani. Pour rémunérer les fonctions qu’il
remplissait dans le triumvirat, on lui alloua gracieuse-
ment 10 sous de monnaie courante par jour. Le chef
des menuisiers et des sculpteurs en bois qui travail-
laient au choeur touchait à peine 36 sous par jour;
le charpentier qui travaillait sous ses ordres n’en tou-
chait que 12 et 3 deniers. Quelques artistes travail-
laient à forfait; Niccolo di Nuzo reçut 4 livres pour une figure en bois destinée au choeur.
Quand il livrait en bloc, on lui faisait un rabais, car il ne prit que 9 livres pour saint François,
saint Dominique et saint Augustin, 3 livres par figure au lieu de 4.

Les paiements enregistrés sous le nom d’André de Pise peuvent donner lieu à quelques
réflexions. En 1347, 011 trouve la mention de plusieurs dépenses relatives au transport de la
Madone qu’on voit sur la porte principale de la façade, et, en dernier lieu, quelques menus frais
de serrurerie pour la maison habitée par le sculpteur toscan. Ces documents prouvent d’abord
que Vasari et Cicognara se sont trompés en fixant le premier à l’année i3q5 et l’autre à

Cortège des élus.

Fresque de Luca Signorelli. (Dôme d’Orvieto.)
Dessin de L. Le Riverend.

Tome XLIX.

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