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[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:Séance extraordinaire du Comité du 18 avril 1864
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19861#0018
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feuille IX, F), et Pierre Schott, l’ami de Geyler, qui rend compte ä son
ami Bohuslaus de Hassenstein de celte entrevue avec Termite de Kerns.
(Voir les «Lucubrationes» de Schott, p. 64.) La description que donne
Schott de la personne de Nicolas est saisissante; il le voit: «amaigri, sil-
«lonne de rides, les cheveux pendants; son teint etait grisätre, comrae
«couvert de poussiere, sa stature haute; sa membrure longue, recouverte
«d’une seule rohe; d’un accueil amical; son langage sans affectation, sans
«hypocrisie (non mielleux); il repondait avec une grande simplicite aux
«questions qu’on lui adressait.» Ce portrait est en tout conforme ä celui
que tracent les autres relations contemporaines, entre autres cet Albert de
Bonstetten qui, dans sa Vita de Nicolas, ne donne point une biographie
proprement dite, mais aussi la relation d’une entrevue et la description de
Timposante solitude qui cachait Termitage et la chapelle de Termite. On
a conserve dans les archives municipales de Nüremberg le rapport ou la
lettre ecrite par le doyen d’Einsiedeln au magistrat de cette ancienne eite,
immediatement apres la guerre de Bourgogne et la scene dramatique de
Stanz. C’est sur la piece originale de Nüremberg qu’est transcrit le texte
edite par le pere Gall-Morel. Il ne peut donc exister le moindre doute sur
le fond historique de cette existence vraiment miraculeuse et de cette figure
imposante; point d’objection possible contre Tinfluence exercee par cet
homme de Dieu. Geyler de Kaysersperg, Pierre Schott, Albert de Bonstet-
ten, trois temoins contemporains competents, calmes, honnetes, guides
par le seul desir de porter temoignage en faveur de la verite et de montrer
jusqu’ä quel point Thomme faible, soutenu par une force divine, peut
ec.happer ä la loi commune et sanctifier son äme en brisant son corps;
trois temoins de cette trempe, dis-je, doivent en imposer meine ä un
siede sceptique. Jean de Müller a accepte pleinement la Iradition de
Nicolas von der Flüe; ce recit forme le couronnement de son oeuvre
immortelle.
«Les traites que renferme le Geschichtsfreund ne sont pas, au surplus,
töujours en faveur des heros suisses, tels que la legende et la poesie les
ont faits. Deux monographies sur les nobles d’Attinghausen, illustres par
la tragedie de Schiller, Tune de M. Siegwart Müller d’Altdorf (vol. XVIII,
p. 36 et suiv.), Tau Ire de M. Schneller (vol. XVII, p. 145), sont entierement
basees sur des documents authentiques; or la seconde, celle de M. Schnel-
ler, est impitoyable ä Tendroit de Tun des acteurs du drame du Grutli. Il
affirme que des trois chefs des cantons primitifs Stauffacher de Schwytz
etait un mauvais dröle qui avait, en 1314, surpris et ranponne le couvent
d’Einsiedeln, et que le pere de ce Werner, Bodolphe Slauffacher, avait
feuille IX, F), et Pierre Schott, l’ami de Geyler, qui rend compte ä son
ami Bohuslaus de Hassenstein de celte entrevue avec Termite de Kerns.
(Voir les «Lucubrationes» de Schott, p. 64.) La description que donne
Schott de la personne de Nicolas est saisissante; il le voit: «amaigri, sil-
«lonne de rides, les cheveux pendants; son teint etait grisätre, comrae
«couvert de poussiere, sa stature haute; sa membrure longue, recouverte
«d’une seule rohe; d’un accueil amical; son langage sans affectation, sans
«hypocrisie (non mielleux); il repondait avec une grande simplicite aux
«questions qu’on lui adressait.» Ce portrait est en tout conforme ä celui
que tracent les autres relations contemporaines, entre autres cet Albert de
Bonstetten qui, dans sa Vita de Nicolas, ne donne point une biographie
proprement dite, mais aussi la relation d’une entrevue et la description de
Timposante solitude qui cachait Termitage et la chapelle de Termite. On
a conserve dans les archives municipales de Nüremberg le rapport ou la
lettre ecrite par le doyen d’Einsiedeln au magistrat de cette ancienne eite,
immediatement apres la guerre de Bourgogne et la scene dramatique de
Stanz. C’est sur la piece originale de Nüremberg qu’est transcrit le texte
edite par le pere Gall-Morel. Il ne peut donc exister le moindre doute sur
le fond historique de cette existence vraiment miraculeuse et de cette figure
imposante; point d’objection possible contre Tinfluence exercee par cet
homme de Dieu. Geyler de Kaysersperg, Pierre Schott, Albert de Bonstet-
ten, trois temoins contemporains competents, calmes, honnetes, guides
par le seul desir de porter temoignage en faveur de la verite et de montrer
jusqu’ä quel point Thomme faible, soutenu par une force divine, peut
ec.happer ä la loi commune et sanctifier son äme en brisant son corps;
trois temoins de cette trempe, dis-je, doivent en imposer meine ä un
siede sceptique. Jean de Müller a accepte pleinement la Iradition de
Nicolas von der Flüe; ce recit forme le couronnement de son oeuvre
immortelle.
«Les traites que renferme le Geschichtsfreund ne sont pas, au surplus,
töujours en faveur des heros suisses, tels que la legende et la poesie les
ont faits. Deux monographies sur les nobles d’Attinghausen, illustres par
la tragedie de Schiller, Tune de M. Siegwart Müller d’Altdorf (vol. XVIII,
p. 36 et suiv.), Tau Ire de M. Schneller (vol. XVII, p. 145), sont entierement
basees sur des documents authentiques; or la seconde, celle de M. Schnel-
ler, est impitoyable ä Tendroit de Tun des acteurs du drame du Grutli. Il
affirme que des trois chefs des cantons primitifs Stauffacher de Schwytz
etait un mauvais dröle qui avait, en 1314, surpris et ranponne le couvent
d’Einsiedeln, et que le pere de ce Werner, Bodolphe Slauffacher, avait