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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 3.1864-1865

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[Mémoires]
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Siffer, Jér. Ans.: Notice sur une pierre épigraphique consacrée a deux divinités, trouvée a Niederbronn dans le quartier de la Nouvelle-Avenue, en 1842
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https://doi.org/10.11588/diglit.19861#0235

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NOTICE

SUR UNE PIERRE EPIGRAPHIQUE

CONSACREE A DEÜX DIYINITES, TROUVEE A NIEDERRRONN

DARIS LE QUARTIER DE LA AOUVELLE AVERiUE, ERi 1842.

Le monument epigraphique que je vais decrire est generalement ignore;
il est place, dans un assemblage de roches, ä la promenade du Herren-
berg, ä Niederbronn; il fut decouvert, en 1842, dans la rue de la Croix.
Malheureusement la main du temps l’a considerablement degrade : il est
brise par le bas, et ä droite, dans toute sa longueur; de plus, il presente
une ecornure dans hangle superieur de gauche. C’est le reste d’un bas-
relief, mesurant encore 36 centimetres en hauteur, 32 centimetres en
largeur, et 10 centimetres en epaisseur. On reconnait, dans la sculpture
qui reste, la figure dune divinite, dont les parties saillantes ont subi des
mutilations, et ä la gauche de laquelle se voit un attribut, dißicile ä deter-
miner, mais qui me parait etre le reste d’une corne d’abondance. Au-des-
sus de la tete, sur la doucine de la pierre, se trouve, en deux lignes, une
inscription ponctuee, dont j’ai pu dechiffrer les lettres que voici:

:::: o-et-foi ::::

:::: m- s • s a :

Je ne ferai pas difficulte d’avouer que cette inscription ne me parait ni
trop ardue ni trop incomplete pour qu’on ne puisse en tirer un sens; le
comite me permettra de la discuter.

Comme on le remarque, le commencement et la fin des lignes manquent.
L’O, que Eon voit, appartient au datif d’une divinite masculine : tout. en
penchant pour GENIO, on conpoit facilement que je n’indique ce nom que
d’une maniere dubitative, la finale 0 pouvant se preter ä tout autre terme;
le premier est suivi de la particule ET; cette particule, qui liait les
deux noms, est une evidente preuve que deux divinites etaient representees
sur la pierre, une du sexe masculin, et une du sexe feminin : l’une se
trouvait ä droite, sur la partie de la pierre qui est perdue; l’autre, ä
gauche, sur la partie qui nous reste. On peut attribuer, sans crainte de se
tromper, au nom de la divinite feminine, les lettres FOi:: ::M; ces lettres
se rencontrent dans FORTVNfE, que la mylhologie represente tres-sou-
 
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