DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Siffer, Jér. Ans.: Description de deux monuments romains faisant partie de la statuaire
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19861#0237
DESCRIPTION
DE DEUX MONUMENTS ROMAINS
FAISANT PARTIE DE LA STAT11AIRE
RETROUVES L’ÜN EN 1842 A NIEDERBRONN, L’AUTRE EN 1844 A LANGEN-
SOULTZBAGH, OU L’ON YOIT FIGUREES DEUX DIYINITES, YENUS ET
ABONDANGE.
De nombreux et d’interessants monuments de la statuaire paienne sont
parvenus jusqu’ä nous; je citerai ici corame specialement dignes d’attirer
rattention des mythologues deux bas-reliefs, dont Tun se voit chez M. le
baron de Dietrich, ä Niederbronn, l’autre chez M. le docteur Schnoeringer,
ä Brumath.
Le premier a ete trouve, en 1842, ä Niederbronn meine, dans la rue de
la Croix, en y deblayant le sol pour de nouvelles constructions; il a
42 centimetres de haut sur 24 centimetres de large et 10 centimetres
d’epaisseur; on peut ie faire remonter ä l’epoque oü hart de la sculpture
florissait dans ce pays; il porte sur la meme face deux figures de femmes,
taillees toutes deux en relief dans l’epaisseur de la pierre, et toutes deux
d’une tres-bonne execution et d’une entiere Conservation.
L’une de ces figures, celle qui occupe la droite du monument, par con-
sequent, la gauche du spectateur, est une Venus; ses altributs sont carac-
teristiques : son front est encadre de longues tresses de cheveux, coquet-
tement liees en bandeau; eile n’a d’autre vetement qu’un manteau noue
a la chevelure et descendant du cote droit jusqu’au mollet de la jombe,
en laissant ä decouvert la face du corps; de la main droite, eile releve un
bout du manteau; de la main gauche, eile tient un miroir, de forme
circulaire, dans lequel eile jette ses regards, tout eprise d’elle-meme.
L’autre figure de la meme pierre represente, sous le costume d’une ma-
trone romaine, une divinite qui a les cheveux boucles autour du front et
dont Fhabillement consiste dans une longue robe ä plis rayes, par-dessus
laquelle on voit un second vetement, une sorte de taillier, et la stolai
son bras droit est pendant le long du corps; de la main gauche, eile sou-
tient une corne d’abondance, pleine d’encens, de parfums, de fleurs, ou
de fruits. Quelle est la deesse adoree sous cette image? aucune inscription
ne nous l’apprend. J’en ai fait Vesta sur Fautel quadrilateral de Niedermo-
DE DEUX MONUMENTS ROMAINS
FAISANT PARTIE DE LA STAT11AIRE
RETROUVES L’ÜN EN 1842 A NIEDERBRONN, L’AUTRE EN 1844 A LANGEN-
SOULTZBAGH, OU L’ON YOIT FIGUREES DEUX DIYINITES, YENUS ET
ABONDANGE.
De nombreux et d’interessants monuments de la statuaire paienne sont
parvenus jusqu’ä nous; je citerai ici corame specialement dignes d’attirer
rattention des mythologues deux bas-reliefs, dont Tun se voit chez M. le
baron de Dietrich, ä Niederbronn, l’autre chez M. le docteur Schnoeringer,
ä Brumath.
Le premier a ete trouve, en 1842, ä Niederbronn meine, dans la rue de
la Croix, en y deblayant le sol pour de nouvelles constructions; il a
42 centimetres de haut sur 24 centimetres de large et 10 centimetres
d’epaisseur; on peut ie faire remonter ä l’epoque oü hart de la sculpture
florissait dans ce pays; il porte sur la meme face deux figures de femmes,
taillees toutes deux en relief dans l’epaisseur de la pierre, et toutes deux
d’une tres-bonne execution et d’une entiere Conservation.
L’une de ces figures, celle qui occupe la droite du monument, par con-
sequent, la gauche du spectateur, est une Venus; ses altributs sont carac-
teristiques : son front est encadre de longues tresses de cheveux, coquet-
tement liees en bandeau; eile n’a d’autre vetement qu’un manteau noue
a la chevelure et descendant du cote droit jusqu’au mollet de la jombe,
en laissant ä decouvert la face du corps; de la main droite, eile releve un
bout du manteau; de la main gauche, eile tient un miroir, de forme
circulaire, dans lequel eile jette ses regards, tout eprise d’elle-meme.
L’autre figure de la meme pierre represente, sous le costume d’une ma-
trone romaine, une divinite qui a les cheveux boucles autour du front et
dont Fhabillement consiste dans une longue robe ä plis rayes, par-dessus
laquelle on voit un second vetement, une sorte de taillier, et la stolai
son bras droit est pendant le long du corps; de la main gauche, eile sou-
tient une corne d’abondance, pleine d’encens, de parfums, de fleurs, ou
de fruits. Quelle est la deesse adoree sous cette image? aucune inscription
ne nous l’apprend. J’en ai fait Vesta sur Fautel quadrilateral de Niedermo-