DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Spach, Louis Adolphe: Un extrait de la Chronique de Wissembourg, de Balthasar Bœll
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19861#0320
UN EXTRAIT
DE LA CHRONIQUE DE WISSEMBOURG
DE BALTHASAR BCELL.
La Revue historique, publiee par M. Mone, contient, dans le 1er cahier
de son XYIIe volume (Carlsruhe, 1864), un extrait de la Chronique de Wis-
sembourg, de Beeil. Je crois devoir appeler l’attention sur ces curieux
fragments d’histoire locale.
L’editeur rappelle que, dans les precedeiits volumes, il a donne des
renseignements sur l’histoire militaire et diplomatique des contrees du Rhin
superieur, car la Revue en question sc borne ä exploiter les documents
qui concernent les pays limitrophes du fleuve, dans la partie de son cours
qui s’etend ä peu pres de Constance et de Bäle ä Mayence.
Maintenant, M. Mone compte entamer les documents civils; il veut four-
nir des preuves ä l’appui de la these : «Que le peuple, dans les temps
passes, a cruellement souffert, gräce ä la stupidite de ses dominateurs.»
Le chroniqueur wissembourgeois, Balthasar Beeil, dont il esl question
dans le cahier precite de la Revue ou Zeitschrift de M. Mone, etait greffier
du conseil , puis bourgmestre de sa ville natale. Il est mort en 1729.
Ses concitoyens Tont employe dans beaucoup d’affaires municipales, et il
est en partie temoin oculaire des evenements qu’il raconte. En ecrivant sa
chronique, il poursuit un but domestique et moral; il veut recommander
ä ses fils la prudence et la moderation dans les affaires politiques et muni-
cipales.
C’est pendant un sejour force aux eaux de Wildbad, en 1727, c’est-ä-
dire deux ans ä peine avant sa mort, qu’il consigne par ecrit ces notes,
pour ainsi dire au courant de la plume. Le style est passablement incor-
rect; mais le manque de precision et d’elegance est compense par la bon-
homie du narrateur.
Dans le manuscrit dont M. Mone a fait usage, et qui est conserve ä la
bibliotheque de Carlsruhe, le nom de l’auteur n’est point mentionne; mais
M. Vierordt, de Carlsruhe, est parvenu ä constater Fidentite du chroni-
ejueur avec le greffier Balthasar Boell; il prouve en meme temps que le
fils auquel s’adresse Fecrivain, etait Benjamin Boell, dont le nom figure
au dix-huitieme siecle parmi les etudiants d’Iena..
DE LA CHRONIQUE DE WISSEMBOURG
DE BALTHASAR BCELL.
La Revue historique, publiee par M. Mone, contient, dans le 1er cahier
de son XYIIe volume (Carlsruhe, 1864), un extrait de la Chronique de Wis-
sembourg, de Beeil. Je crois devoir appeler l’attention sur ces curieux
fragments d’histoire locale.
L’editeur rappelle que, dans les precedeiits volumes, il a donne des
renseignements sur l’histoire militaire et diplomatique des contrees du Rhin
superieur, car la Revue en question sc borne ä exploiter les documents
qui concernent les pays limitrophes du fleuve, dans la partie de son cours
qui s’etend ä peu pres de Constance et de Bäle ä Mayence.
Maintenant, M. Mone compte entamer les documents civils; il veut four-
nir des preuves ä l’appui de la these : «Que le peuple, dans les temps
passes, a cruellement souffert, gräce ä la stupidite de ses dominateurs.»
Le chroniqueur wissembourgeois, Balthasar Beeil, dont il esl question
dans le cahier precite de la Revue ou Zeitschrift de M. Mone, etait greffier
du conseil , puis bourgmestre de sa ville natale. Il est mort en 1729.
Ses concitoyens Tont employe dans beaucoup d’affaires municipales, et il
est en partie temoin oculaire des evenements qu’il raconte. En ecrivant sa
chronique, il poursuit un but domestique et moral; il veut recommander
ä ses fils la prudence et la moderation dans les affaires politiques et muni-
cipales.
C’est pendant un sejour force aux eaux de Wildbad, en 1727, c’est-ä-
dire deux ans ä peine avant sa mort, qu’il consigne par ecrit ces notes,
pour ainsi dire au courant de la plume. Le style est passablement incor-
rect; mais le manque de precision et d’elegance est compense par la bon-
homie du narrateur.
Dans le manuscrit dont M. Mone a fait usage, et qui est conserve ä la
bibliotheque de Carlsruhe, le nom de l’auteur n’est point mentionne; mais
M. Vierordt, de Carlsruhe, est parvenu ä constater Fidentite du chroni-
ejueur avec le greffier Balthasar Boell; il prouve en meme temps que le
fils auquel s’adresse Fecrivain, etait Benjamin Boell, dont le nom figure
au dix-huitieme siecle parmi les etudiants d’Iena..