DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Siffer, Jér. Ans.: Note sur deux anciens monastéres vulgairement désignés sous les noms des Frauenkirch et de Thierkirch
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19861#0334
NOTE
SUR DBUX AN GIENS MONASTERES
VULGAIREMENT DESIGNES SOUS LES NOMS
DE FRAUENKIRCH ET DE THIERKIRCH.
1° Frauenkirch. Un pan de mur, debris d’une ancienne eglise ogivale,
s’eleve solitaire, au-dessus de Rothbach, sur la crete de la montagne, ä
deux lieues de Niederbronn. On ne connait ni son nom ancien et veritable,
ni sa destination; seulement eile porte dans le langage populaire le nom
de Frauenkirch (eglise de Notre-Dame), et la tradition en fait. un pelerinage
et un couvent de femmes. Cette eglise etait, il y a moins de soixante ans,
encore entierement intacte; eile etait spacieuse et d’une construction
solide, ä en juger par ce qui en reste; malgre son abandon depuis la
reforme, on m’a assure qu’elle a ete visitee jusqu’ä la revolution du der-
nier siede par de nombreux pelerins; eile etait entouree d’autres edifices,
qui confirment ainsi la tradition qui place un monastere en cet endroil. Des
restes de chapiteaux et quelques pierres en ogives, gisant parmi les
decombres et portant le cachet du treizieme siede, permettent de faire
remonter son origine ä l’epoque qu’ils accusent. Dans les murs qui sont
encore debout, on voit des restes d’un escalier tournant, paraissant avoir
conduit, soit ä la tour, soit ä l’interieur du couvent, L’emplacement forme
un petit plateau. Au nord, on remarque une excavation, espece de cave,
pratiquee dans le roc vif de la montagne. Des parterres, eleves ä l’aide de
terrasses, entouraient les bätiments claustraux du cöte meridional et du
cöte septentrional. Le seid document ecrit que je connaisse, faisant men-
tion de cette eglise, est une colligende renouvelee le 12 fevrier 1555,
conservee aux archives de la fabrique consistoriale d’Oberbronn et conte-
nant une enumeration des revenus de la primisserie d’Offwiller.
2° Thierkirch. A une bonne lieue de Lichtenberg, dans la foret, au haut
d’un rocher, sont assis des restes de murailles d’une autre eglise, com-
munement appelee Thierkirch. L’ogive y domine, et, d’apres les details
d’execution, tout nous fait croire qu’en lui assignant la date du qualor-
SUR DBUX AN GIENS MONASTERES
VULGAIREMENT DESIGNES SOUS LES NOMS
DE FRAUENKIRCH ET DE THIERKIRCH.
1° Frauenkirch. Un pan de mur, debris d’une ancienne eglise ogivale,
s’eleve solitaire, au-dessus de Rothbach, sur la crete de la montagne, ä
deux lieues de Niederbronn. On ne connait ni son nom ancien et veritable,
ni sa destination; seulement eile porte dans le langage populaire le nom
de Frauenkirch (eglise de Notre-Dame), et la tradition en fait. un pelerinage
et un couvent de femmes. Cette eglise etait, il y a moins de soixante ans,
encore entierement intacte; eile etait spacieuse et d’une construction
solide, ä en juger par ce qui en reste; malgre son abandon depuis la
reforme, on m’a assure qu’elle a ete visitee jusqu’ä la revolution du der-
nier siede par de nombreux pelerins; eile etait entouree d’autres edifices,
qui confirment ainsi la tradition qui place un monastere en cet endroil. Des
restes de chapiteaux et quelques pierres en ogives, gisant parmi les
decombres et portant le cachet du treizieme siede, permettent de faire
remonter son origine ä l’epoque qu’ils accusent. Dans les murs qui sont
encore debout, on voit des restes d’un escalier tournant, paraissant avoir
conduit, soit ä la tour, soit ä l’interieur du couvent, L’emplacement forme
un petit plateau. Au nord, on remarque une excavation, espece de cave,
pratiquee dans le roc vif de la montagne. Des parterres, eleves ä l’aide de
terrasses, entouraient les bätiments claustraux du cöte meridional et du
cöte septentrional. Le seid document ecrit que je connaisse, faisant men-
tion de cette eglise, est une colligende renouvelee le 12 fevrier 1555,
conservee aux archives de la fabrique consistoriale d’Oberbronn et conte-
nant une enumeration des revenus de la primisserie d’Offwiller.
2° Thierkirch. A une bonne lieue de Lichtenberg, dans la foret, au haut
d’un rocher, sont assis des restes de murailles d’une autre eglise, com-
munement appelee Thierkirch. L’ogive y domine, et, d’apres les details
d’execution, tout nous fait croire qu’en lui assignant la date du qualor-