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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 8.1873

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Nr. 3
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Darcel, Alfred: Exposition rétrospective de Tours, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0243

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EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE TOURS.

231

volume et leur prix, soit sur de vastes étagères, soit dans des vitrines
placées tfu centre des pièces; plusieurs dans les meubles d’applique.

Un petit cabinet à gauche de l’escalier était réservé à l’ecclésiologie;
les deux chambres suivantes avaient été affectées ; l’une, à la collection du
château de Montrésor appartenant àM. le comte Branicki; l’autre, à celle
du château de Chenonceau exposée par Mme Pelouze et par M. Wilson,
son gendre.

La Peinture. — Quoique l’école française l’emportât sur les autres
écoles par le nombre de ses représentants, nous ne commencerons point
par elle.

Nous négligerons quelques panneaux de l’ancienne école allemande
comme on en voit tant à Munich où des personnages aux carnations blan-
ches, vêtus de draperies aux plis cassés, sont peints sur un fond d’or.
Nous négligerons aussi quelques triptyques de l’école de Jean deMabuse,
que Mme veuve Baron avait envoyés du château de Langeais, pour nous
occuper tout d’abord d’un chef-d’œuvre.

C’est un portrait d’homme en buste, la tête de trois quarts, tourné à
gauche, debout contre une table sur laquelle il pose sa main gauche gan-
tée, tandis que la droite s’appuie solidement au pommeau d’une épée. Le
personnage porte un vêtement noir brodé d’or. Une chaîne d’or à laquelle
est suspendue la médaille de l’ordre dé Saint-Michel s’enroule deux fois
autour du haut collet de son pourpoint, d’où sort une petite fraise
tuyautée. Un manteau noir également à haut collet est posé sur ses
épaules.

Nous décrivons minutieusement ce portrait qui provient du château
d’Azay-le-Rideau, appartenant à M. le marquis de Biencourt, parce qu’il
est attribué à Antonie Mor, vulgairement appelé Antonio Moro, et parce
qu’il représenterait Charles IX.

11 est permis de douter de cette dernière attribution qui a dû être in-
spirée par l’air peu commode du personnage. Certainement on a songé à
la Saint-Barthélemy en regardant cette image, mais les portraits de
Charles IX nous semblent lui donner une forme de tête plus allongée et
une physionomie plutôt bilieuse que sanguine. Le portrait du château
d’Azay-le-Rideau, peint dans des tons bruns chauds et d une exécution
très-solide bien que d’apparence pointillée, nous rappelle assez ceux qui à
l’exposition de Manchester étaient attribués à Antonie Mor, pour que nous
e’ayons aucune objection à formuler. Un tout cas l’œuvre est fort belle,
quel qu’eu soit l’auteur et quel que soit le personnage représenté.

Nous en rapprocherons trois portraits acquis par M. Alfred Marne à la
 
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