DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Perrier, Henri: Les Wouwerman
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0385
LES WOUWERMAN.
l n’y a pas forl longtemps que ce titre eût semblé une enïgme, tant la
gloire de Philip avait absorbé jusqu’à l’existence de ses cadets. Aujour-
d’hui la plupart des collectionneurs connaissent Pieter, un homme de
mérite qui a eu quelques bonnes fortunes du pinceau, exceptions pré-
cieuses, mais en somme un Philip alourdi, très-alourdi la plupart du temps. Quant à
Jan, combien à l’heure présente savent que cet artiste, mort si jeune, avait infiniment
de talent et est digne d’occuper une place très-enviable près de son grand aîné, dont il
ne pasticha point la manière 1.
Parmi les nombreux documents qu’il a publiés sur les Peintres de Harlem, M. le
docteur A. Van der Willigen cite l’article 8 des Notules du 4 septembre 4640 de la
Gilde de Saint-Luc, d’où il résulte que « Philip Wouwerman, peintre, était-fils de
Pauwels Joosten Wouwerman, maître peintre ».
Ce Pauwels Joosten était d’Alkmaar, mais il est impossible que son père ait été,
comme le suppose M. Van der Willigen, le Pieter Wouwerman baptisé à Har-
lem le 28 septembre 1386, puisque le savant docteur a trouvé dans les registres des
mariages et baptêmes la prouve que Pauwels se maria trois fois, la seconde fois
le 14 juin 4606 et la troisième le 4 décembre 4 618. C’est de cette dernière union que
naquirent six enfants: Philip en mai 1619, Daniel et Geortruyd, des jumeaux, en
janvier 4622, Pieter en septembre 1623, une seconde Geertruyd, — la première était
sans doute morte, — en mars 1626, et Jan en octobre 4 629.
Philip, Pieter et Jan suivirent la carrière de leur père, qui servit de maître à l’aîné
et qui mourut à Harlem le 26 septembre 4 642.
En 1642, Philip déclare comme étant ses élèves Nicolaas Ficke et Jacob Warnars
d’Amsterdam; en 1656, môme déclaration pour Antony de Haen.
Los Notules du mois de février 1642 font connaître quelles étaient à cette époque
les relations de maître à élève ; c’est sans aucun doute un des extraits les plus curieux
mis au jour par M. Van der Wifligen :
« Maître Philips Wouwermans [sic), peintre, se présenta devant les commissaires
et se plaignit de ce que Koort Witholt de Suède, qui avait été son disciple et s’était
engagé par trimestre, l’avait quitté après les trois premiers mois sans lui payer le
1. Tous les détails biographiques de cette notice sont empruntés aux découvertes si pleines d’intérêt
de M. le docteur A. Yan der Willigen Pz., à qui l’on doit les renseignements les plus précieux et les plus
récents. Sa publication les Peintres de Harlem est précédée d’une très-remarquable étude sur la Gilde de
Saint-Luc.
l n’y a pas forl longtemps que ce titre eût semblé une enïgme, tant la
gloire de Philip avait absorbé jusqu’à l’existence de ses cadets. Aujour-
d’hui la plupart des collectionneurs connaissent Pieter, un homme de
mérite qui a eu quelques bonnes fortunes du pinceau, exceptions pré-
cieuses, mais en somme un Philip alourdi, très-alourdi la plupart du temps. Quant à
Jan, combien à l’heure présente savent que cet artiste, mort si jeune, avait infiniment
de talent et est digne d’occuper une place très-enviable près de son grand aîné, dont il
ne pasticha point la manière 1.
Parmi les nombreux documents qu’il a publiés sur les Peintres de Harlem, M. le
docteur A. Van der Willigen cite l’article 8 des Notules du 4 septembre 4640 de la
Gilde de Saint-Luc, d’où il résulte que « Philip Wouwerman, peintre, était-fils de
Pauwels Joosten Wouwerman, maître peintre ».
Ce Pauwels Joosten était d’Alkmaar, mais il est impossible que son père ait été,
comme le suppose M. Van der Willigen, le Pieter Wouwerman baptisé à Har-
lem le 28 septembre 1386, puisque le savant docteur a trouvé dans les registres des
mariages et baptêmes la prouve que Pauwels se maria trois fois, la seconde fois
le 14 juin 4606 et la troisième le 4 décembre 4 618. C’est de cette dernière union que
naquirent six enfants: Philip en mai 1619, Daniel et Geortruyd, des jumeaux, en
janvier 4622, Pieter en septembre 1623, une seconde Geertruyd, — la première était
sans doute morte, — en mars 1626, et Jan en octobre 4 629.
Philip, Pieter et Jan suivirent la carrière de leur père, qui servit de maître à l’aîné
et qui mourut à Harlem le 26 septembre 4 642.
En 1642, Philip déclare comme étant ses élèves Nicolaas Ficke et Jacob Warnars
d’Amsterdam; en 1656, môme déclaration pour Antony de Haen.
Los Notules du mois de février 1642 font connaître quelles étaient à cette époque
les relations de maître à élève ; c’est sans aucun doute un des extraits les plus curieux
mis au jour par M. Van der Wifligen :
« Maître Philips Wouwermans [sic), peintre, se présenta devant les commissaires
et se plaignit de ce que Koort Witholt de Suède, qui avait été son disciple et s’était
engagé par trimestre, l’avait quitté après les trois premiers mois sans lui payer le
1. Tous les détails biographiques de cette notice sont empruntés aux découvertes si pleines d’intérêt
de M. le docteur A. Yan der Willigen Pz., à qui l’on doit les renseignements les plus précieux et les plus
récents. Sa publication les Peintres de Harlem est précédée d’une très-remarquable étude sur la Gilde de
Saint-Luc.