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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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Nr. 2
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Gonse, Louis: La Renommée de Cadillac au musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0156

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136

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

« M. Lenoir affirme que cette statue a été originairement placée
à Bordeaux, au Château-Trompette, aujourd’hui détruit. La Descrip-
tion du château de Richelieu, par Vignier, fait mention d’« une
Renommée d’airain, qui est sur le petit dôme au-dessus de la porte
et qui est de Berthelot »; il la dépeint ainsi :

La Renommée au vol soudain,

Au-dessus de ce pclit dôme,

Une trompette en chaque main,

Publie avec plaisir de royaume en royaume,

La grandeur du ministre et de son souverain.

« On ne saurait trouver une indication plus juste de la statue que
le Louvre possède. Or une statue identique, provenant du château de
Boissy et antérieurement de celui de Richelieu, a été vendue à Paris
au mois de décembre 1854; celle-là était assurément celle dont parle
Vignier et avait été, de même que la nôtre, fondue sur le modèle de
Guillaume Berthelot. »

L’hypothèse était ingénieuse et présentait, à première vue, de
grandes apparences de probabilité; mais elle tombe devant la décou-
verte des documents d’archives. Aujourd’hui, grâce aux recherches
heureuses et simultanées de deux érudits bordelais, MM. Bra-
quehaye 1 et Communay2, nous savons par qui et pour qui fut faite
la Renommée du Louvre. La trouvaille est assez importante pour
qu’il nous ait paru utile d’en donner les résultats à nos lecteurs.

Déjà, en 1876, dans un Mémoire lu à la réunion des Sociétés
savantes à la Sorbonne, M. Braquehaye avait démontré que cette
statue de la Renommée ne pouvait avoir décoré un dôme de la forte-
resse militaire, dite Château-Trompette, à Bordeaux, mais qu’elle
provenait du mausolée du duc d’Epernon, Jean-Louis de Nogaret, et
de la duchesse, Marguerite de Foix-Candale, sa femme, élevé dans
la chapelle funéraire de l’église Saint-Biaise, à Cadillac en Guienne.
Depuis, deux Mémoires sur le château, la chapelle funéraire et le
mausolée des ducs d’Epernon, présentés aux réunions de 1880 et
de 1884, par le môme érudit, ont complété et élargi les conclusions

1. M. Braquehaye, président de la Société archéologique de Bordeaux, vient
de reconstituer, sur de curieux documents inédits, l’histoire inconnue d’une de
nos fabriques de tapisseries provinciales, celle de Cadillac en Guienne. Nous
publierons prochainement son travail (N. D. L. R.).

2. M. Armand Communay prépare un ouvrage qui, sous le titre de Chronique,
de Cadillac, contiendra l’histoire du célèbre château des Foix-Candale et des
d’Épernon.
 
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