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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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Nr. 2
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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0174

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

ien que l’Exposition''d’Anvers et ses splendeurs contem-
poraines aient tenu la première place dans les préoccupa-
tions de l’année 1885, on aurait tort de ranger celle-ci
parmi les non-valeurs, envisagée au point de vue de l’art
ancien et des travaux auxquels il a bonné naissance.

En temps ordinaire, l’attention publique se fût certai-
nement portée d’une façon plus directe sur quelques faits
bien dignes de prendre date dans les annales de la
curiosité.

Ce n’est déjà pas chose indifférente, à coup sûr, que la création, en quelque
sorte simultanée, de deux musées d’art ancien, le premier à Anvers, l’autre à Gand.

Pour se rendre un compte précis du caractère et de l’importance de ces
réunions, il faut dire que leurs éléments constitutifs sont empruntés au patrimoine
des Hospices et se trouvaient répartis entre un certain nombre d’établissements
charitables, sans nul profit pour le public. On a beau être passionné pour les
choses d’art, et si amoureux que l’on soit du pittoresque, c’est chose médiocrement
alléchante d’avoir à se faufiler entre des lits d’hospice et d’hôpital pour apprendre
à connaître des productions de la vieille École.

C’est pourtant le cas dans nombre de villes flamandes, et à Bruges, même,
n’est-ce pas encore à l’hôpital Saint-Jean qu’il faut se rendre pour être admis à
contempler quelques-uns des plus purs chefs-d’œuvre de Memling?

Les Hospices constituent une puissance terriblement jalouse de son autonomie.
A Anvers, il ne fut point possible d’arriver à un accord pour faire figurer leurs
tableaux dans le Musée même et, pour en finir, l’on prit le parti d’en former une
petite galerie spéciale, fort bien aménagée d’ailleurs, dans l’ancienne chapelle de
l’orphelinat des filles. Aussi bien, il y avait une vingtaine d’années que la chose
était à l’état de projet et avait été formellement décidée, sur le rapport cl’une com-
mission aux travaux de laquelle le baron Leys prit encore part.

Comme valeur d’ensemble, je crois bien que ce petit Musée n’a pas répondu
précisément à l’attente et il y aurait autant à redire qu’à dire si l’on voulait, le
catalogue en main, discuter chacune des œuvres exposées. Ce catalogue est chose
d’autant plus invraisemblable qu’Anvers a donné le signal de la rédaction scien-
tifique des livrets de musées. Quoi qu’il en soit, la part faite de ce que j’appellerais
volontiers le douteux, si la médiocrité n’en était par trop apparente, il reste cer-
 
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