DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Phillips, Claude: Randolph Caldecott
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0374
RANDOLPH CALDECOTT.
341
dans la nature, de tout ce qu’il avait su rendre avec une sensibilité
si rare, et seule la tendresse d’une épouse dévouée a pu adoucir ses
derniers moments.
Ces albums que feuilletaient si familièrement les enfants, ces
croquis du Graphie, auxquels l’indifférent ou le voyageur pressé
accordait un regard liàtif et un sourire d’approbation, mais que
depuis longtemps les délicats savaient apprécier à leur valeur, sont
tout d’un coup devenus précieux.
Les enfants ont fait une perte irréparable. Ne sont-ils pas privés
de leur peintre, de leur poète, du commentateur subtil et ingénieux
des vieux textes de la « Nursery »? Et nous autres, pour lesquels
les gracieuses inventions de l’artiste ont un charme plus sérieux,
une signification plus profonde, n’avons-nous pas à regretter une
perte plus sensible encore — celle d’un des humoristes J es plus origi-
naux de notre époque, d’un artiste qui, dans son genre, pourra être
imité mais non surpassé.
La place laissée vide par Caldecott ne sera pas de sitôt occupée.
Le nom de ce maître illustrateur ne tombera pas dans l’oubli, et l’on
peut prédire que ses œuvres seront de plus en plus appréciées, —
non seulement en Angleterre, mais aussi à l’étranger, et surtout en
France, où l’on a su dès le premier jour le comprendre et lui témoi-
gner la sympathie que lui méritait son rare et admirable talent.
CLAUDE PHILLIPS.
XXXIII. — 2e PÉRIODE.
44
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dans la nature, de tout ce qu’il avait su rendre avec une sensibilité
si rare, et seule la tendresse d’une épouse dévouée a pu adoucir ses
derniers moments.
Ces albums que feuilletaient si familièrement les enfants, ces
croquis du Graphie, auxquels l’indifférent ou le voyageur pressé
accordait un regard liàtif et un sourire d’approbation, mais que
depuis longtemps les délicats savaient apprécier à leur valeur, sont
tout d’un coup devenus précieux.
Les enfants ont fait une perte irréparable. Ne sont-ils pas privés
de leur peintre, de leur poète, du commentateur subtil et ingénieux
des vieux textes de la « Nursery »? Et nous autres, pour lesquels
les gracieuses inventions de l’artiste ont un charme plus sérieux,
une signification plus profonde, n’avons-nous pas à regretter une
perte plus sensible encore — celle d’un des humoristes J es plus origi-
naux de notre époque, d’un artiste qui, dans son genre, pourra être
imité mais non surpassé.
La place laissée vide par Caldecott ne sera pas de sitôt occupée.
Le nom de ce maître illustrateur ne tombera pas dans l’oubli, et l’on
peut prédire que ses œuvres seront de plus en plus appréciées, —
non seulement en Angleterre, mais aussi à l’étranger, et surtout en
France, où l’on a su dès le premier jour le comprendre et lui témoi-
gner la sympathie que lui méritait son rare et admirable talent.
CLAUDE PHILLIPS.
XXXIII. — 2e PÉRIODE.
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