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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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Nr. 5
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Geymüller, Heinrich von: Les derniers travaux sur Léonard de Vinci, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0393

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358

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

ments émanés du génie sublime, du maître vénéré, créateur de ces
œuvres dont la perte nous afflige.

L’existence des écrits de Léonard n'était pas ignorée; on en
connaissait même de beaux fragments; mais le sort fatal qui avait
empêché la réalisation des grandes œuvres du maître s’attachant
jusqu’à ses écrits, semblait vouloir en empêcher la publication.

Les travaux ayant pour but élevé de pénétrer dans les secrets si
attrayants de ces manuscrits, de faire connaître ces trésors, sont
entrés enfin, depuis un certain nombre d’années, dans une voie
digne de ce génie unique L En acceptant la proposition que la Gazette
des beaux-arts a bien voulu nous faire, de rendre compte à ses
lecteurs de l’un de ces travaux, Celui de M. Jean-Paul Richter, sans
perdre de vue, d’ailleurs, le grand travail entrepris à un tout autre
point de vue par M. Charles Ravaisson-Mollien, peut-être avons-nous
trop vite succombé à la tentation de nous placer au nombre de ceux
dont parle le Dante :

... Peccatori...

Clie la ragion somrneltono al talento,

c’est-à-dire de soumettre la raison, qui consulte ses forces, au penchant
naturel, à la satisfaction de se trouver en compagnie de Léonard.
Occupé depuis de longues années à recueillir les études architec-
toniques de Léonard, afin de mieux apprécier les œuvres et le génie
de Bramante, et arrivé à peu près au terme de ces recherches, nous
ne vîmes dans la proposition de la Gazette que l’obligation d’appro-
fondir la publication si importante de M. Richter. Mais ce n’est
qu’en abordant l’étude de ces deux grands volumes que nous avons
éprouvé, à notre tour, la vérité du fait évoqué par nous il y a plusieurs
années, en faveur de M. Ravaisson 2, à savoir : la différence énorme

1. Nous ne rappellerons pas les noms de tous ceux pour lesquels la publication
des manuscrits de Léonard a été un noble rêve, nous craindrions d’en passer Irop
sous silence. Qu’il nous soit toutefois permis de céder au sentiment de l’amitié
reconnaissante en nommant le marquis Girolamo d’Adda, qui pensait que pareille
tâche ne pourrait être résolue d’une manière digne du maître que par la collabo-
ration d’un corps de savants tel que l’on pourrait espérer le rencontrer dans
l’Institut de France. Nommons au sein de ce dernier M. Félix Ravaisson-Mollien
qui, après avoir considéré ce projet comme l’un des buts de sa vie, a la satisfaction
d’en voir la réalisation partielle par son fils.

Il serait injuste de ne pas nommer M. Uzielli, l’auteur de deux volumes sur
Léonard, et un savant aussi distingué que sympathique, M. Gilberto Govi, l’un des
collaborateurs du Saggio.

2. Chronique des arts, du 11 juin 1881.
 
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