PIERRE P U YIS DE CIIAVANNES
7
Notre amitié avec Puvis était une amitié de collège, merveil
leux fil d’or enroulé on ne sait où au fond du cœur. Après cinquante
ans1 de séparation on se rencontre, les deux bobines partent ensemble
PUVIS DE CIIAVANNES, PEINT PAR LUI-MÊME A TRENTE-TROIS ANS
(Appartient à M. P. Baudouin.)
jusqu’au cran de la dispersion ; menteur de temps ! on ne s’était
jamais quittés depuis le collège Henri IV, on ne se séparera plus.
1. Cette note me tombe sous la main : «16 septembre 1891. Puvis retrouvé :
1840-1891. Il nous a semblé que c’était hier, 1840. Notre rencontre a été suivie
d’une visite au Louvre. Au-sortir du musée, nous étions recollés comme deux
morceaux d’un vieux vase dont la fente serait invisible. »
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Notre amitié avec Puvis était une amitié de collège, merveil
leux fil d’or enroulé on ne sait où au fond du cœur. Après cinquante
ans1 de séparation on se rencontre, les deux bobines partent ensemble
PUVIS DE CIIAVANNES, PEINT PAR LUI-MÊME A TRENTE-TROIS ANS
(Appartient à M. P. Baudouin.)
jusqu’au cran de la dispersion ; menteur de temps ! on ne s’était
jamais quittés depuis le collège Henri IV, on ne se séparera plus.
1. Cette note me tombe sous la main : «16 septembre 1891. Puvis retrouvé :
1840-1891. Il nous a semblé que c’était hier, 1840. Notre rencontre a été suivie
d’une visite au Louvre. Au-sortir du musée, nous étions recollés comme deux
morceaux d’un vieux vase dont la fente serait invisible. »