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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 22.1899

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Nr. 5
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Merson, Olivier: À propos de quelques grandes œuvres disparues de Charles le Brun
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https://doi.org/10.11588/diglit.24686#0388

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368

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

qui ie surmonte, ordre élégant, allongé, convenable à l’habitation
d’un tel maître, richesses relativement sobres, comparées à celles
qui s’épanouissent sur la voussure, à celles du plafond plus encore,
et cette progression habile, montant peu à peu à son apogée, dénote
la force d’un grand esprit, préoccupé de luxe assurément, mais le
réglant sur le bon sens et la réflexion, mérite assez rare en tous les
temps.

Ce superbe ouvrage n’existe plus ; sa splendeur, ses beautés ne
l’ont point protégé. Commencé en 1671, achevé neuf ans après, il
fut démoli vers 1752, sans que rien ait subsisté des dispositions
générales, des marbres, des ornements de bronze, ni les peintures à
fresque des parois, ni celles des voussures et du plafond, exécutées
sur toile et marouflées. Tout a disparu. Le roi Louis XV, qui s’était
fait accommoder une façon de maison bourgeoise dans les apparte-
ments de son grand aïeul, bien trop hauts pour sa taille, jugea
peut-être l’escalier du Roi trop imposant pour sa gloire; il ordonna
qu’on bâtît sur son emplacement un logement à l’intention de la
princesse Adélaïde, sa tille. Aujourd’hui, au rez-de-chaussée de cet
emplacement, se voit un vestibule nu et mesquin, d’où part un
escalier. Cela date de Louis-Philippe. Dénommé aussi « des Ambas-
sadeurs», architecturalement de la plus complète insignifiance,
cet escalier, qui n’éveillerait, lui, aucun regret, si quelque appro-
priation nouvelle le faisait disparaître, répond à peu près à la
rampe gauche du Grand Degré.

De celui-là, du moins, nous avons des estampes qui ne laissent
rien ignorer, des cartons, des dessins originaux, des descriptions
contemporaines1. C’est assez pour qu’il excite l’applaudissement de
quiconque examine sans parti pris, juge avec compétence, décide
avec bonne foi. Je n’hésite pas à dire : pour qu’il s'impose à l'ad-
miration de la postérité.

OLIVIER 31 E R S O X 1

1. Voyez les gravures de Baudet, de C. Simonneau, de Surugue ; au Louvre,
beaucoup de dessins de Le Brun, entre autres ceux des a différentes
nations » ; Description sommaire du Château de Versailles, par Félibien ; Nouvelle
description des châteaux et palais de Versailles et de Marly, par Piganiol de ta
Force. Voyez aussi Le Château de Versailles, par Dussieux, t. I.
 
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