GAZETTE DES BEAUX-ARTS
U
guent la couleur et de légers reliefs et qui reproduisent la construc-
tion en marbre. De bas en haut, nous trouvons une plinthe noire;
puis des lambris, qui rappellent les orthostates ; au-dessus, une
frise, entre deux moulures, dont l'une porte des rais de cœur ou des
oves, l’autre des entrelacs, entin trois on quatre rangées de pan-
neaux égaux, soit monochromes, soit alternativement rouges et
jaunes, disposés par assises comme les blocs d’une construction
isodome. Le haut du mur, tel qu’on peut le restituer grâce aux
FRISE PEINTE MAISON DU DIONYSOS, A DÉLOS), IIe SIÈCLE AV' J.-C.
fragments trouvés épars dans les ruines, présentait une paroi unie,
contre laquelle s’appliquaient des colonnettes portant un véritable
entablement, architrave, frise et corniche.
C’est cet entablement, ainsi que la frise médiane, que l’on décore
avec le plus de soin. Dans la « maison du Dionysos », les métopes
renferment des sujets peints à deux personnages, ailleurs des orne-
ments en relief, têtes de taureaux, masques de Méduse ; ici la cor-
niche est supportée par des protomes de taureaux agenouillés. La
frise médiane est tantôt divisée en panneaux, peints en teintes
plates ou en marbrures multicolores, tantôt unie, avec une décora-
tion continue : grecque, guirlandes, ou sujets animés : dans la
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guent la couleur et de légers reliefs et qui reproduisent la construc-
tion en marbre. De bas en haut, nous trouvons une plinthe noire;
puis des lambris, qui rappellent les orthostates ; au-dessus, une
frise, entre deux moulures, dont l'une porte des rais de cœur ou des
oves, l’autre des entrelacs, entin trois on quatre rangées de pan-
neaux égaux, soit monochromes, soit alternativement rouges et
jaunes, disposés par assises comme les blocs d’une construction
isodome. Le haut du mur, tel qu’on peut le restituer grâce aux
FRISE PEINTE MAISON DU DIONYSOS, A DÉLOS), IIe SIÈCLE AV' J.-C.
fragments trouvés épars dans les ruines, présentait une paroi unie,
contre laquelle s’appliquaient des colonnettes portant un véritable
entablement, architrave, frise et corniche.
C’est cet entablement, ainsi que la frise médiane, que l’on décore
avec le plus de soin. Dans la « maison du Dionysos », les métopes
renferment des sujets peints à deux personnages, ailleurs des orne-
ments en relief, têtes de taureaux, masques de Méduse ; ici la cor-
niche est supportée par des protomes de taureaux agenouillés. La
frise médiane est tantôt divisée en panneaux, peints en teintes
plates ou en marbrures multicolores, tantôt unie, avec une décora-
tion continue : grecque, guirlandes, ou sujets animés : dans la