DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Jardé, Auguste: Délos: une Pompéi hellénique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24866#0022
UNE POMPÉI HELLÉNIQUE: DÉLOS
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« maison du Dionysos » co sont des scènes de bataille; dans la
« maison des Dauphins », toute une procession d’Amours jouant,
portant des vases, attelés à un char. A voir ces peintures, on songe
aussitôt à celles de Pompéi, et il ne semble pas douteux que la déco-
ration pompéienne n’ait une origine grecque. Née sans doute à
Alexandrie, où l’on a retrouvé des stucs peints semblables à ceux
de Délos, elle s'est répandue dans toutes les villes hellénistiques et
a passé de là en Italie. Délos, grâce à sa colonie romaine, a été un
des traits d’union entre la Grèce et Rome.
La maison délienne avait un étage, où menaient de grands escaliers
LA RUE DU THEATRE A DÉLOS
de pierre ou de bois. Les chambres de l’étage, décorées elles aussi de
mosaïques et de stucs peints, étaient disposées comme celles du rez-de-
chaussée et ouvraient sur une galerie, qui faisait le tour de la cour;
quelquefois une colonnade, superposée à celle du rez-de-chaussée,
supportait le toit de la galerie. La maison se terminait par une ter-
rasse ou par un toit bas, dont on retrouve les longues et larges tuiles.
Les maisons sont, sauf de rares exceptions, groupées en insulæ
qui varient beaucoup de dimension, comprenant tantôt trois ou
quatre grandes maisons, tantôt un grand nombre de petits loge-
ments, et dont les formes sont d’autant plus irrégulières que les
architectes déliens ne s’astreignent jamais à tracer des lignes paral-
lèles ou des angles droits. Cette constante variété dans la forme et
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« maison du Dionysos » co sont des scènes de bataille; dans la
« maison des Dauphins », toute une procession d’Amours jouant,
portant des vases, attelés à un char. A voir ces peintures, on songe
aussitôt à celles de Pompéi, et il ne semble pas douteux que la déco-
ration pompéienne n’ait une origine grecque. Née sans doute à
Alexandrie, où l’on a retrouvé des stucs peints semblables à ceux
de Délos, elle s'est répandue dans toutes les villes hellénistiques et
a passé de là en Italie. Délos, grâce à sa colonie romaine, a été un
des traits d’union entre la Grèce et Rome.
La maison délienne avait un étage, où menaient de grands escaliers
LA RUE DU THEATRE A DÉLOS
de pierre ou de bois. Les chambres de l’étage, décorées elles aussi de
mosaïques et de stucs peints, étaient disposées comme celles du rez-de-
chaussée et ouvraient sur une galerie, qui faisait le tour de la cour;
quelquefois une colonnade, superposée à celle du rez-de-chaussée,
supportait le toit de la galerie. La maison se terminait par une ter-
rasse ou par un toit bas, dont on retrouve les longues et larges tuiles.
Les maisons sont, sauf de rares exceptions, groupées en insulæ
qui varient beaucoup de dimension, comprenant tantôt trois ou
quatre grandes maisons, tantôt un grand nombre de petits loge-
ments, et dont les formes sont d’autant plus irrégulières que les
architectes déliens ne s’astreignent jamais à tracer des lignes paral-
lèles ou des angles droits. Cette constante variété dans la forme et