NICOLAS ROEHRICH
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En 1874, quand naissait M. Rœhrich, la sourde fermentation, la vel-
léité nationale plus que trentenaire qui travaillait ou agitait l’art russe
se trouvait définie ou déclarée, et de nombreux efforts s’appliquaient
à la faire triompher. Le réalisme, qui avait partie gagnée, était loin
de soupçonner qu’au bout de sa logique particulière et locale il allait
amener le besoin de formes propres, d’un style et d’un style exclu-
sivement russe. Les années approchaient où M. Victor Vasnétsov,
LES IDOLES, PAR M. NICOLAS RŒHRICH
coordonnant les souhaits de l’art et de la société de son temps et les
déviant tout à coup avec intuition et volonté, allait faire son œuvre
marquante, en introduisant dans sa peinture religieuse ou sa pein-
ture d’épopée et de légendes le plus possible d’éléments russes dans
la composition, les types, les ornements et même un peu la couleur.
Adoptant son esprit, cherchant à lui donner plus de précision dans
les détails ou plus de vérité locale, deux femmes, Mmos Poliénov et
lakountchikov, étudièrent avec méthode l’art populaire et s’en
inspirèrent hardiment dans leurs œuvres. Ainsi firent faire ou firent,
parallèlement à elles ou concurremment, les Mamontov dans leur
colonie artistique et leurs ateliers d’Abramtsévo et la princesse
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En 1874, quand naissait M. Rœhrich, la sourde fermentation, la vel-
léité nationale plus que trentenaire qui travaillait ou agitait l’art russe
se trouvait définie ou déclarée, et de nombreux efforts s’appliquaient
à la faire triompher. Le réalisme, qui avait partie gagnée, était loin
de soupçonner qu’au bout de sa logique particulière et locale il allait
amener le besoin de formes propres, d’un style et d’un style exclu-
sivement russe. Les années approchaient où M. Victor Vasnétsov,
LES IDOLES, PAR M. NICOLAS RŒHRICH
coordonnant les souhaits de l’art et de la société de son temps et les
déviant tout à coup avec intuition et volonté, allait faire son œuvre
marquante, en introduisant dans sa peinture religieuse ou sa pein-
ture d’épopée et de légendes le plus possible d’éléments russes dans
la composition, les types, les ornements et même un peu la couleur.
Adoptant son esprit, cherchant à lui donner plus de précision dans
les détails ou plus de vérité locale, deux femmes, Mmos Poliénov et
lakountchikov, étudièrent avec méthode l’art populaire et s’en
inspirèrent hardiment dans leurs œuvres. Ainsi firent faire ou firent,
parallèlement à elles ou concurremment, les Mamontov dans leur
colonie artistique et leurs ateliers d’Abramtsévo et la princesse