DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Roche, Denis: Nicolas Rœhrich: artistes contemporains
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24866#0166
NICOLAS ROEHRICH
151
mener à bien des décorations d’édifices soit civils, soit religieux
Fait typique: ressentant comme un besoin de relier dans une œuvre
sa production d’hier à celle d’aujourd’hui, il a réalisé cette année
un grand tableau étrange : Le Trésor des Anges. Dans de pures
lumières d’or, c’est, « au douzième ciel », aux portes d’une resplen-
dissante cathédrale russe, des cohortes d’anges chargés de garder une
miraculeuse pierre bleue, clé du monde; sur la pierre sont en lutte
immobile le Bien et le Mal; il s’agit de les empêcher de rompre leur
équilibre. De vigoureux morceaux, une belle unité, font accepter
toute cette mystique ou la rendent agréable. Ils donnent à penser
que si, dans des études exécutées l’été dernier en Italie, en Suisse
et en Finlande, M. Rœhrich a pu sembler se rapprocher beaucoup
de nos néo-impressionnistes, ce n’est probablement que pour
rapportera ses fins particulières le bénéfice de ses recherches.
Il n’y a pas encore beaucoup d’années, M. Rœhrich travaillait à
Paris dans l’atelier de M. Fernand Cormon ; il y recevait le fréquent
conseilde nepas oublier son pays et ce qu’il pouvait avoir d’original.
« Songez que nous sommes trop raffinés », lui disait le maître fran-
çais, « et suivez votre voie propre. Utilisez les ressources qu’il y a en
vous, Russes; sachez oser et trouvez les moyens d’exprimer tout ce
que vous devez avoir de neuf, de caractéristique et de beau. » On
peut voir tout ce que M. Rœhrich a tait pour suivre un enseignement
qui lui allait si profondément au cœur.
DENIS ROCHE
DESSIN A LA PLUME, PAR M. NICOLAS RŒHRICH
151
mener à bien des décorations d’édifices soit civils, soit religieux
Fait typique: ressentant comme un besoin de relier dans une œuvre
sa production d’hier à celle d’aujourd’hui, il a réalisé cette année
un grand tableau étrange : Le Trésor des Anges. Dans de pures
lumières d’or, c’est, « au douzième ciel », aux portes d’une resplen-
dissante cathédrale russe, des cohortes d’anges chargés de garder une
miraculeuse pierre bleue, clé du monde; sur la pierre sont en lutte
immobile le Bien et le Mal; il s’agit de les empêcher de rompre leur
équilibre. De vigoureux morceaux, une belle unité, font accepter
toute cette mystique ou la rendent agréable. Ils donnent à penser
que si, dans des études exécutées l’été dernier en Italie, en Suisse
et en Finlande, M. Rœhrich a pu sembler se rapprocher beaucoup
de nos néo-impressionnistes, ce n’est probablement que pour
rapportera ses fins particulières le bénéfice de ses recherches.
Il n’y a pas encore beaucoup d’années, M. Rœhrich travaillait à
Paris dans l’atelier de M. Fernand Cormon ; il y recevait le fréquent
conseilde nepas oublier son pays et ce qu’il pouvait avoir d’original.
« Songez que nous sommes trop raffinés », lui disait le maître fran-
çais, « et suivez votre voie propre. Utilisez les ressources qu’il y a en
vous, Russes; sachez oser et trouvez les moyens d’exprimer tout ce
que vous devez avoir de neuf, de caractéristique et de beau. » On
peut voir tout ce que M. Rœhrich a tait pour suivre un enseignement
qui lui allait si profondément au cœur.
DENIS ROCHE
DESSIN A LA PLUME, PAR M. NICOLAS RŒHRICH