UNE EXPOSITION RÉTROSPECTIVE D’ART FÉMININ 293
semblent justifier les louanges données en 1771 aux envois de
M’lc Vallayer par le collaborateur inconnu de Diderot et apostillés
par le philosophe, non moins que les restrictions formulées par les
mêmes en 1775 et en 1781. Quoi qu’il en soit, la plupart des tableaux
de Mm0 Vallayer-Coster doivent actuellement courir le monde sous
des noms usurpés ou des signatures apocryphes, et elle mériterait à
tous égards d’attirer davantage l’attention des délicats : ne s’en
RETOUR DU BAL MASQUÉ, PAR Mme VALLAYER-COSTER
(Collection de M. Albert Besnard.)
trouvera-t-il donc pas un qui fera pour elle ce que M. le baron Roger
Portalis a jadis fait ici même pour Mme Labille-Guiard1 ?
Le travail de notre collaborateur ne me laisserait plus rien à
dire, tant il a bien étudié son sujet, si je ne tenais à m’associer aux
réserves par lui formulées à propos du portrait présumé de Mmp Pois-
son (collection Pierre Decourcelle) et si l’exposition du Lyceum
n’ajoutait trois autres numéros au catalogue qu’il a patiemment
dressé. La collaboration de Mme Labille-Guiard à une « préparation »
de La Tour me semble, jusqu’à preuve du contraire, une supposition
i. Baron Roger Portalis, Adélaïde Labille-Guiard (‘1749-1803). Paris, Georges
Rapilly, 1902, gr. in-8° ill. Tirage à part, à 100 ex., d’articles parus dans la
Gazette en novembre et décembre 1901, février et avril 1902.
semblent justifier les louanges données en 1771 aux envois de
M’lc Vallayer par le collaborateur inconnu de Diderot et apostillés
par le philosophe, non moins que les restrictions formulées par les
mêmes en 1775 et en 1781. Quoi qu’il en soit, la plupart des tableaux
de Mm0 Vallayer-Coster doivent actuellement courir le monde sous
des noms usurpés ou des signatures apocryphes, et elle mériterait à
tous égards d’attirer davantage l’attention des délicats : ne s’en
RETOUR DU BAL MASQUÉ, PAR Mme VALLAYER-COSTER
(Collection de M. Albert Besnard.)
trouvera-t-il donc pas un qui fera pour elle ce que M. le baron Roger
Portalis a jadis fait ici même pour Mme Labille-Guiard1 ?
Le travail de notre collaborateur ne me laisserait plus rien à
dire, tant il a bien étudié son sujet, si je ne tenais à m’associer aux
réserves par lui formulées à propos du portrait présumé de Mmp Pois-
son (collection Pierre Decourcelle) et si l’exposition du Lyceum
n’ajoutait trois autres numéros au catalogue qu’il a patiemment
dressé. La collaboration de Mme Labille-Guiard à une « préparation »
de La Tour me semble, jusqu’à preuve du contraire, une supposition
i. Baron Roger Portalis, Adélaïde Labille-Guiard (‘1749-1803). Paris, Georges
Rapilly, 1902, gr. in-8° ill. Tirage à part, à 100 ex., d’articles parus dans la
Gazette en novembre et décembre 1901, février et avril 1902.