L.-A. LEPÈRE
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tiers de construction devenus pour Lepère l’objet d’études déjà
signalées1; ma pensée va à l’ensemble, de pins grande importance
encore, que la Vendée a inspiré (1903-1908) 2 ; longuement Lepère
s’attarde à contempler le llux et le reflux, la mer barrant le ciel, la
dune sauvage et la grève où la vague monotonement déferle; puis il
est pris de lassitude ; le désir du changement l’envahit ; il fuit l’Océan ;
le voici par les prairies et par les bois, arpentant la route, en obser-
vation devant le marais, devant la ferme basse et la pauvre chau-
mine; à la traversée du hameau, son pas se ralentit; il dévisage le
UN CANAL A AMIENS : — LE QUAI DES TANNEURS, GOUACHE PAR M. L.-A. LEPERE
paysan et discerne ce qui demeure, à travers les âges, immuable dans
le geste rustique. Il s’aventure plus loin; une particulière attirance le
ramène à bile d’Yeu, désolée avec l’amas terrifiant de ses rocs super-
posés, riante avec son oasis de fraîche verdure, et à l’anse hospi-
talière qui offre aux bateaux de pèche, dans l’anfractuosité de ses
récifs, le sûr refuge de ses eaux tranquilles et bleues...
Maintenant veut-on connaître comment procède Lepère : il erre
au caprice de l’humeur; un aspect l'enchante, un point de vue le
frappe ; brusquement il s’arrête et, debout, il dessine sur un carton
1. Voir la Gazette des Beaux-Arts, art. cité, p. 305.
2. Le musée du Luxembourg possède de cette série les ouvrages suivants:
Intérieur de Tisserand, Le Port (Ile d’Yeu)-, ils ont été acquis par l’État au Salon
d’Automne, où ils ont figuré en 1904.
XXXIX. — 3e PÉRIODE.
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tiers de construction devenus pour Lepère l’objet d’études déjà
signalées1; ma pensée va à l’ensemble, de pins grande importance
encore, que la Vendée a inspiré (1903-1908) 2 ; longuement Lepère
s’attarde à contempler le llux et le reflux, la mer barrant le ciel, la
dune sauvage et la grève où la vague monotonement déferle; puis il
est pris de lassitude ; le désir du changement l’envahit ; il fuit l’Océan ;
le voici par les prairies et par les bois, arpentant la route, en obser-
vation devant le marais, devant la ferme basse et la pauvre chau-
mine; à la traversée du hameau, son pas se ralentit; il dévisage le
UN CANAL A AMIENS : — LE QUAI DES TANNEURS, GOUACHE PAR M. L.-A. LEPERE
paysan et discerne ce qui demeure, à travers les âges, immuable dans
le geste rustique. Il s’aventure plus loin; une particulière attirance le
ramène à bile d’Yeu, désolée avec l’amas terrifiant de ses rocs super-
posés, riante avec son oasis de fraîche verdure, et à l’anse hospi-
talière qui offre aux bateaux de pèche, dans l’anfractuosité de ses
récifs, le sûr refuge de ses eaux tranquilles et bleues...
Maintenant veut-on connaître comment procède Lepère : il erre
au caprice de l’humeur; un aspect l'enchante, un point de vue le
frappe ; brusquement il s’arrête et, debout, il dessine sur un carton
1. Voir la Gazette des Beaux-Arts, art. cité, p. 305.
2. Le musée du Luxembourg possède de cette série les ouvrages suivants:
Intérieur de Tisserand, Le Port (Ile d’Yeu)-, ils ont été acquis par l’État au Salon
d’Automne, où ils ont figuré en 1904.
XXXIX. — 3e PÉRIODE.
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