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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 39.1908

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Nr. 5
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Roche, Denis: Un "Saint-Sépulcre" démembré
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https://doi.org/10.11588/diglit.24866#0434

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404

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

cela, deux mentions, dont une toute pure dans une énumération de
Saints Sépulcres faite en 1869 par M. Henri Chardon1.

L’abbé Miction, en 1847, dans sa Statistique monumentale de la
Charente, écrit en note à l’article Verteuil (p. 230) :

« Cette chapelle [la chapelle du château de Verteuil, — château héré-
ditaire des La Rochefoucauld —] renfermait naguères un groupe délicieux
sculpté en terre cuite. C’était le Christ au tombeau entouré des apôtres [sic]
et des saintes femmes. Toutes les statues sont presque de grandeur natu-
relle. On les a placées çà et là dans l’église paroissiale de Verteuil. On
doit regretter ce beau groupe dont les parties isolées n’ont plus aucune
valeur. »

Les termes alambiqués et comme contradictoires de Michon, ses
« regrets », ses imparfaits, son imprécision archéologique, sem-
blent expliquer le peu d’attention accordé à sa note. Elle ne ren-
contra qu’un écho vague et indifférent dans une Géographie de la
Charente, publiée à Angoulême par François Marvaud :

« Une des tours [du château de Verteuil renfermait, une belle cha-
pelle où se trouvaient quelques statues de saints en terre cuite d’une belle
exécution. On en voit encore quelques-unes dans l’église paroissiale2. »

Quatre grandes statues jouant aux quatre coins sur des socles,
dans le chœur de l’église paroissiale de Verteuil, recouvertes d’un
badigeon cru, et trois autres, comme raccourcies, posées à nu sur le
carreau dans l’obscurité du transept Nord, — et recouvertes du
même fâcheux badigeon, —auraient pu, jusqu’à l’année dernière, ne
pas frapper autrement le visiteur qui même eût cherché, de façon
distraite, à se rendre compte des personnages qu’elles représentent.
Mais si une bonne fortune lui eût appris que le corps du Christ
existait dans le grenier du presbytère et s’il lui eût été donné de
l’examiner, aussi mutilé soit-il, les statues de Verteuil auraient
pris tout de suite pour lui un autre intérêt. Sur le vu de l'ensemble,
il eût pardonné à Michon sa terminologie confuse, en faveur du juge-
ment général très exact porté sur le groupe.

Voyons comment se présentent les statues3.

1. Bulletin de la Société d’agriculture, sciences et arts de la Sarthe, t. XXI,
p. 278, en note.

2. Angoulême, 1850, p. 178. —Dans un Répertoire archéologique de la Charente
du même auteur (Angoulême, 1863), les statues sont mentionnées aussi et sont
dites, sans autre preuve ni explication, «provenir de l’église des Cordeliers» de
Verteuil (p. \ 41 ).

3. Ce nous est un très agréable devoir de remercier de son extrême obligeance
M. l’abbé Chevalier, curé de Verteuil, membre de la Société archéologique de la
 
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