DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Ritter, William: Les artistes polonais de la société "Sztuka" au "Hagenbund": correspondance de Vienne
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24866#0466
CORRESPONDANCE DE VIENNE
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ture de son pays. Rongé par une maladie affreuse, les dix dernières années de sa
courte vie furent un martyre. A maintes reprises à deux doigts de la mort, on
peut dire qu’il alla d’agonie en agonie. C’est avant tout un décorateur, et
diverses mises en scène forment comme la transition entre son œuvre de poète
et son œuvre de peintre. 11 costumait ses acteurs, puis il les peignait : voici
Solski et voici Jednowski dans différents rôles. Puis, ses drames imprimés, il les
illustrait, les ornait, les revêtait de couvertures qui sont d’admirables feuillets
décoratifs. Et puis il les annonçaitpar des affiches. Il faudrait étudier l’une après
LA FAMILLE DE L’ARTISTE, PAR M. TEODOR AW.ENTOV'ICZ
l’autre toutes ses activités, et ses décorations dans les églises et les cartons des
grands vitraux qu’on va exécuter à la cathédrale du Wawel, et son aménage-
ment de la Maison des médecins de Gracovie, là aussi avec ses fabuleux vitraux,
dont le Système de Copernic, jaune et bleu, qui fait songer à du soufre enflammes.
C’est à peine si nous pouvons retenir ici le portraitiste et le paysagiste, chez qui
une sorte de fièvre créatrice ou de prurit maladif, sinon de besoin de faire
vite, provoquèrent bientôt l’abandon des couleurs à l’huile et le recours au pastel.
On fut si stupéfait des premiers portraits que Wyspianski exposa, qu’ils sus-
citèrent de véritables colères. M. Multermilch a raconté qu’à Varsovie on cra-
cha contre cette peinture. Cela paraît à peine croyable devant tant de pages où
un sentiment décoratif tout neuf perce sous la rudesse réaliste et les curiosités
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ture de son pays. Rongé par une maladie affreuse, les dix dernières années de sa
courte vie furent un martyre. A maintes reprises à deux doigts de la mort, on
peut dire qu’il alla d’agonie en agonie. C’est avant tout un décorateur, et
diverses mises en scène forment comme la transition entre son œuvre de poète
et son œuvre de peintre. 11 costumait ses acteurs, puis il les peignait : voici
Solski et voici Jednowski dans différents rôles. Puis, ses drames imprimés, il les
illustrait, les ornait, les revêtait de couvertures qui sont d’admirables feuillets
décoratifs. Et puis il les annonçaitpar des affiches. Il faudrait étudier l’une après
LA FAMILLE DE L’ARTISTE, PAR M. TEODOR AW.ENTOV'ICZ
l’autre toutes ses activités, et ses décorations dans les églises et les cartons des
grands vitraux qu’on va exécuter à la cathédrale du Wawel, et son aménage-
ment de la Maison des médecins de Gracovie, là aussi avec ses fabuleux vitraux,
dont le Système de Copernic, jaune et bleu, qui fait songer à du soufre enflammes.
C’est à peine si nous pouvons retenir ici le portraitiste et le paysagiste, chez qui
une sorte de fièvre créatrice ou de prurit maladif, sinon de besoin de faire
vite, provoquèrent bientôt l’abandon des couleurs à l’huile et le recours au pastel.
On fut si stupéfait des premiers portraits que Wyspianski exposa, qu’ils sus-
citèrent de véritables colères. M. Multermilch a raconté qu’à Varsovie on cra-
cha contre cette peinture. Cela paraît à peine croyable devant tant de pages où
un sentiment décoratif tout neuf perce sous la rudesse réaliste et les curiosités