DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Tourneux, Maurice: L' exposition des Cent Pastels
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0023
L’EXPOSITION DES CENT PASTELS
15
et celle où il revêtit la forme plus durable sous laquelle il est par-
venu à M. Ch. Delagrave1.
Une iconographie de Mirabeau nous manque, tout comme une
édition critique de ses écrits et de ses discours, et le seul cata-
logue sommaire qui existe de l’œuvre de Houdon, a paru il y a
cinquante-trois ans dans le tome 11 de la Revue universelle des
arts. M. Yitry apportera certainement d'importantes additions à
cet essai, d’ailleurs fort estimable, de Montaiglon et de Georges
Duplessis, et il nous dira ce
que ses prédécesseurs ne pou-
vaient savoir, par exemple
le nom de M. L..., du Parle-
ment de Grenoble (1787),
dont le buste en marbre a
été recueilli parM. Doucet.
La tâche de M. Henri
Stein, qui prépare également
une monographie d’Augustin
Pajou, ne sera guère moins
ardue que celle deM. Vitry,
et les travaux antérieurs à
celui qu’il annonce n’ont pas,
comme pour Houdon, déblayé
le terrain sur lequel il veut
construire à son tour. L’Ex-
position de la rue de Sèze
offrait à ses investigations,
comme aux nôtres, six bustes
dont un seul est anonyme,
et c’est encore celui d'un parlementaire (1788). Aurait-on pu croire
qu’à la veille du grand bouleversement la modestie se fût ainsi
réfugiée parmi ceux-là mêmes qui avaient tant contribué à le pré-
parer? Le bon Ducis, au contraire, chercherait inutilement à se
dérober aux regards, car ses noms, titres et qualités (en 1779) se
lisent en belles capitales sur la base de son buste (colI. Doistau).
Lacharmante terre cuite datée de 1772, dontM. lecomte Pastréa au-
torisé la reproduction, passe pour être le portrait du jeune Duc cleVen-
dôme, et je laisse à M. Stein le soin d’approuver ou de combattre cette
qualification ; mais I’œuvre est exquise et elle a droit à tous nos éloges.
1. En voir la reproduction clans la Gazette des Beaux-Arts, 1900, t. II, p. 211.
PORTRAIT DU PRINCE DE CO N TI,
BUSTE EN MARBRE, PAR PIERRE MÉRARD
(Collection de M. Edouard Kann.
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et celle où il revêtit la forme plus durable sous laquelle il est par-
venu à M. Ch. Delagrave1.
Une iconographie de Mirabeau nous manque, tout comme une
édition critique de ses écrits et de ses discours, et le seul cata-
logue sommaire qui existe de l’œuvre de Houdon, a paru il y a
cinquante-trois ans dans le tome 11 de la Revue universelle des
arts. M. Yitry apportera certainement d'importantes additions à
cet essai, d’ailleurs fort estimable, de Montaiglon et de Georges
Duplessis, et il nous dira ce
que ses prédécesseurs ne pou-
vaient savoir, par exemple
le nom de M. L..., du Parle-
ment de Grenoble (1787),
dont le buste en marbre a
été recueilli parM. Doucet.
La tâche de M. Henri
Stein, qui prépare également
une monographie d’Augustin
Pajou, ne sera guère moins
ardue que celle deM. Vitry,
et les travaux antérieurs à
celui qu’il annonce n’ont pas,
comme pour Houdon, déblayé
le terrain sur lequel il veut
construire à son tour. L’Ex-
position de la rue de Sèze
offrait à ses investigations,
comme aux nôtres, six bustes
dont un seul est anonyme,
et c’est encore celui d'un parlementaire (1788). Aurait-on pu croire
qu’à la veille du grand bouleversement la modestie se fût ainsi
réfugiée parmi ceux-là mêmes qui avaient tant contribué à le pré-
parer? Le bon Ducis, au contraire, chercherait inutilement à se
dérober aux regards, car ses noms, titres et qualités (en 1779) se
lisent en belles capitales sur la base de son buste (colI. Doistau).
Lacharmante terre cuite datée de 1772, dontM. lecomte Pastréa au-
torisé la reproduction, passe pour être le portrait du jeune Duc cleVen-
dôme, et je laisse à M. Stein le soin d’approuver ou de combattre cette
qualification ; mais I’œuvre est exquise et elle a droit à tous nos éloges.
1. En voir la reproduction clans la Gazette des Beaux-Arts, 1900, t. II, p. 211.
PORTRAIT DU PRINCE DE CO N TI,
BUSTE EN MARBRE, PAR PIERRE MÉRARD
(Collection de M. Edouard Kann.