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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 40.1908

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Nr. 1
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Roserot, Alphonse: La vie et l'œuvre d'Edme Bouchardon en Italie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0044

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36

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

gaie dans ces scènes comiques. C’était encore une occasion pour
Bouchardon d’exercer la verve de son crayon, et il n’y manqua pas.
L’auteur anonyme d’un article paru en 1882 dans le Magasin pitto-
resque, sous le titre de Mascarades cle nos pensionnaires de Rome
au xvme siècle, a reproduit un dessin dont il n’indique pas la source
et qui représenterait une mascarade faite dans la chambre de Bou-
chardon, vers 1730. Ce dessin (à la plume) est au musée du Louvre
(n° 23 862), avec cette légende : « Mascarade qui s’est faite chez
Bouchardon et qu’il a dessinée en 1738 ». 11 ne peut donc pas se
rapporter au temps du séjour de Bouchardon à Rome, mais le
numéro précédent (également à la plume) est intitulé : « Mascarade
faite à Rome chez Bouchardon et dessinée par lui. »

Sculptures inachevées pour Saint-Jean de Latran. — Retour de
Bouchardon en France (1731-1732). — Il me reste à parler du der-
nier ouvrage qui ait occupé Bouchardon pendant son séjour à Rome.

Clément XII ayant décidé de faire construire à Saint-Jean de
Latran une chapelle pour sa sépulture et celle de sa famille, des
sculptures furent commandées à Adam et à Bouchardon ; Adam fut
chargé d’un bas-relief1.

Cependant le duc d’Antin, qui attendait depuis si longtemps le
retour de ces deux sculpteurs, avait fini par perdre tout à fait
patience. Pour couper court aux commandes qui prolongeaient indé-
finiment leur séjour à Rome, il écrivit à Vleughels, le 20 août 1732 :
« Ne procurez plus d’ouvrages ni à Bouchardon, ni à lui [Adam],
et, sans affectation, persuadez-les de revenir le plus tôt qu’ils pour-
ront; ce n’est pas pour enrichir les pais étranger que le Roy fait tant
de dépenses à son Académie à Rome2. »

En outre, le duc lit promettre à Bouchardon le paiement des frais
de retour, frais qui n’étaient jamais payés qu’aux élèves revenant en
France au moment de leur sortie de l’Académie.

De son côté, Vleughels mit en méfiance le jeune sculpteur au
sujet du paiement des travaux de Saint-Jean de Latran : le pape
pouvait mourir avant leur achèvement, et, comme il n’était pas
d’usage qu’un souverain fit un marché comme un simple particu-
lier, l’artiste risquait de se trouver sans recours contre les héritiers
de son débiteur.

Ce fut aussi l’opinion de Bouchardon, qui se déclara prêt à tout

1. Arch. Nat., original, 01 1938; copie, O1 1961, p. 70.

?. Arcli. Nat., original, O1 1938j copie, O1 1961, p. 48-49.
 
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