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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 40.1908

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https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0189

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BIBLIOGRAPHIE

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avec une prédominance marquée de l’élément explicatif et populaire. On a ici
peut-être le premier exemple connu d’une Crucifixion (VII1B, verso, interpréta-
tion douteuse), l’un des premiers du Christ nimbé. Ces médiocres images ont
fourni à M. Strzygowski l’occasion non seulement de quelques-unes de ces bril-
lantes hypothèses dont il est coutumier, mais d’un catalogue à peu près complet
des peintures coptes et des dessins sur papyrus connus jusqu’à ce jour. Il faut
remercier l’Académie de Vienne d’avoir mis libéralement à la disposition des
deux éminents savants les moyens nécessaires pour donner à cette publication
modèle une perfection matérielle digne de sa haute valeur scientifique.

T. R.

LES CLOUET et LES UE MONSTIER, par E. Moreau-Nélaton L

l faut se rappeler dans quelle extraordinaire incertitude étaient
plongés hier les historiens de la peinture française du xvte siècle
pour apprécier à leur valeur ces deux ouvrages. A quoi ser-
vaient les beaux travaux des érudits qui, depuis Léon de
Laborde, avaient patiemment fouillé les archives, puisque,
devant les œuvres, le fondement le plus solide des attributions
proposées restait encore la tradition, — cette tradition qu’on
prenait à chaque instant en défaut? Même pour ceux de ces peintres que l’on
avait cru un instant le mieux connaître, les Clouet, il avait bien fallu constater,
à propos d’une exposition récente, que pas un des crayons, pas une des pein-
tures considérées comme de leur main, ne pouvait se présenter comme une
œuvre authentique sans que quelque difficulté, quelque contradiction n’éveillât
aussitôt le doute. Si M. Moreau-Nélaton avait voulu reprendre une à une toutes
les thèses proposées sur ce sujet, il n’aurait pas pu nous conduire, comme il le
fait, en quelques pages d’une sobriété et d’une netteté remarquables, à des
résultats positifs.

Ce que l’on trouvera tout d’abord dans son ouvrage sur les deux Clouet,
c’est le corpus le plus complet qui ait été publié jusqu’à maintenant des textes
relatifs à ces artistes, corpus enrichi plus d’une fois par les trouvailles person-
nelles de l’auteur, ou renouvelé par d’heureux rapprochements et des interpré-
tations imprévues. Signalons, par exemple, une quittance de 1560, qui nous donne
une signature autographe de François Clouet; notons encore un bordereau de
commande de Catherine de Médicis, vers 1571-72, qui s’applique avec beaucoup
plus de vraisemblance à la double miniature de la reine et de son fils Charles IX
(Trésor de Vienne) que le texte longtemps considéré comme relatif à la même
œuvre.

Mais la partie la plus neuve de l’o-uvrage est celle qui concerne les attribu-
tions. Pour Jean Clouet, il faut réserver encore notre opinion. Ces crayons de 1

1. E. Moreau-Nélaton, Les Clouet, peintres officiels des Rois de France. Paris,
Émile Lévy, 1908; un vol. in-4°, 72 p., avec 12 pl. hors texte et 19 fig. dans le texte; —
Du même, Les frères Du Monstier, peintres de la reine Catherine de Médicis, Paris
Émile Lévy, 1908 ; un vol. in-l°, 15 p. avec 11 pl. hors texte.
 
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