DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Gómez-Moreno, Manuel: Un trésor de peintures inédites du XVe siècle à Grenade
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0343
UN TRÉSOR DE PEINTURES INÉDITES DU XV0 SIÈCLE 313
On remarquera dans le panneau de Grenade les costumes exo-
tiques et magnifiques, notamment celui du roi nègre, vrai portrait
de More andalou : tunique verte, manteau d’écarlate à capuchon, tur-
ban de mousseline blanche, surmonté d’une couronne, l’épée sus-
pendue à l’épaule par un baudrier, une bourse (tahéli) portée en sau-
toir et d’où pendent des passementeries à glands, bottes de maroquin.
Le dessin, tracé à l’encre sur la préparation blanche, transparaît
L’ADORATION DBS MAGES, PAR UN MAITRE CASTILLAN, VERS 1500
PANNEAU DU RETABLE PORTATIF D’iSABELLE LA CATHOLIQUE
(Chapelle royale de Grenade.)
çà et là sous les couleurs à l’huile. Les tons dominants sont forts et
sombres, les chairs rougeâtres, avec des ombres brunes ; la perspec-
tive incorrecte, le paysage, d’un vert intense, est assez naturel; on
aperçoit au fond une montagne neigeuse.
La série est terminée par un autre ouvrage espagnol, dans lequel
on peut reconnaître en toute sûreté la main de Pedro Berruguete
(1483-1303), ce réaliste puissant, première personnification accom-
plie de notre art national et véritable précurseur des Ribera et des
Zurbaran.
XL.
3' PÉRIODE.
40
On remarquera dans le panneau de Grenade les costumes exo-
tiques et magnifiques, notamment celui du roi nègre, vrai portrait
de More andalou : tunique verte, manteau d’écarlate à capuchon, tur-
ban de mousseline blanche, surmonté d’une couronne, l’épée sus-
pendue à l’épaule par un baudrier, une bourse (tahéli) portée en sau-
toir et d’où pendent des passementeries à glands, bottes de maroquin.
Le dessin, tracé à l’encre sur la préparation blanche, transparaît
L’ADORATION DBS MAGES, PAR UN MAITRE CASTILLAN, VERS 1500
PANNEAU DU RETABLE PORTATIF D’iSABELLE LA CATHOLIQUE
(Chapelle royale de Grenade.)
çà et là sous les couleurs à l’huile. Les tons dominants sont forts et
sombres, les chairs rougeâtres, avec des ombres brunes ; la perspec-
tive incorrecte, le paysage, d’un vert intense, est assez naturel; on
aperçoit au fond une montagne neigeuse.
La série est terminée par un autre ouvrage espagnol, dans lequel
on peut reconnaître en toute sûreté la main de Pedro Berruguete
(1483-1303), ce réaliste puissant, première personnification accom-
plie de notre art national et véritable précurseur des Ribera et des
Zurbaran.
XL.
3' PÉRIODE.
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