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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
on avait si peu insisté sur cet aspect de son talent, qu’un savant
d’universelle renommée pouvait naguère écrire que « les meilleurs
paysages français du xvm° siècle, si l’on en excepte quelques petites
toiles de Joseph Vernet, s’inspirent encore de la tradition italienne1».
On se fût, semble-t-il, rapproché de la vérité historique, en éten-
dant au moins à Watteau et à Oudry le bénéfice de cette exception.
Notre but serait atteint si nous avions réussi, dans cette étude, à
faire rendre justice au paysagiste Oudry, dont l’œuvre entier fut
une protestation contre l’italianisme et crie ses inspirations flamandes
et hollandaises. Si le paysage héroïque avait pu renaître après Wat-
teau, il n’eût pas rencontré d’adversaire plus résolu qu’Oudry.
JEAN LOCQU IN
1. S. Reinach, Apollo, 4e éd., Paris, 1907, p. 290.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
on avait si peu insisté sur cet aspect de son talent, qu’un savant
d’universelle renommée pouvait naguère écrire que « les meilleurs
paysages français du xvm° siècle, si l’on en excepte quelques petites
toiles de Joseph Vernet, s’inspirent encore de la tradition italienne1».
On se fût, semble-t-il, rapproché de la vérité historique, en éten-
dant au moins à Watteau et à Oudry le bénéfice de cette exception.
Notre but serait atteint si nous avions réussi, dans cette étude, à
faire rendre justice au paysagiste Oudry, dont l’œuvre entier fut
une protestation contre l’italianisme et crie ses inspirations flamandes
et hollandaises. Si le paysage héroïque avait pu renaître après Wat-
teau, il n’eût pas rencontré d’adversaire plus résolu qu’Oudry.
JEAN LOCQU IN
1. S. Reinach, Apollo, 4e éd., Paris, 1907, p. 290.