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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 9.1913

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Nr. 6
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Hautecoeur, Louis: Les Salons de 1913, 2, La peinture aux salons de la Société Nationale et de la Société des Artistes Français
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https://doi.org/10.11588/diglit.24886#0525

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LES SALONS DE 1913

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plutôt les statues grossièrement taillées dans le bois qui apparaissent
au pied des chapelles ou des oratoires.

Cette sorte de romantisme, on le retrouve chez M. Lepère : ce
satyre qui joue au ménétrier devant cette noce villageoise, n’est-il
pas le frère de ceux qu’animait Hugo dans Meudon, le Poète bat aux
champs ou Sur la lisière d’un bois? L’esprit ironique de M. Devambez
n’est pas non plus exempt de romantisme : ses Communards, obscurs

LES CHARBONNIERS, PAR M. C. DESCUDÉ
(Société des Artistes français.)

et hirsutes, ont des allures de brigands et leur vide-bouteilles des
airs de caverne; ses Chinois, qui, au pied de la haute et sombre
muraille de Pékin, se contorsionnent, pygmées décapitant ou déca-
pités, sont comme nos passions éphémères qui s’agitent et meurent
devant l’éternité.

Quand M. Cyprien Descudé peint des Charbonniers ou une Fête
populaire, il est réaliste, puisqu’il représente les peines et les joies
des travailleurs ; mais le romantisme n’engendra-t-il pas le réalisme
et ne survécut-il pas chez des hommes comme Zola? Ces charbon-
niers qui, à travers une poussière de houille comme vaporisée dans
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IX.
 
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