DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Hautecoeur, Louis: Les Salons de 1913, 2, La peinture aux salons de la Société Nationale et de la Société des Artistes Français
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24886#0535
LES SALONS DE 1913
SOI
nous trouvons chez d’autres. M. Louis Billotey, qui parait pour Ja
première fois au Salon et dont l’œuvre prouve une intelligence éprise
de mesure et de distinction, se contente de deux hommes nus montés
sur des chevaux également blancs et qui passent, en conversant, de-
vant un paysage maritime où l’on reconnaît le profil de Cap ri.
L’harmonie de ces couleurs claires, de ces bleus et de ces blancs, la
LES HÉROS, .PAR M. L. BILLOTEY
(SociHé des Artistes français.)
noblesse de ces mouvements sans agitation procurent à l’œil un plaisir,
à l’esprit une satisfaction. C’est la même impression qu’avec une tech-
nique moins classique font les Cavaliers à la fontaine deM. J. Flandrin.
Il est intéressant de noter chez la plupart de ces décorateurs le
même goût pour la tranquillité et la mesure. Plus de ces grandes
<( machines » d’origine italienne; les hommes ne gesticulent pas, les
chevaux, même quand ils sont fringants, ne sont point des Pégases
s’ébrouant dans les airs. On dirait que plus notre vie devient agitée,
plus notre rêve se plaît aux spectacles sans exagération. Est-ce pour
cette raison que nos yeux se tournent vers l’antiquité? M. Roganeau
IX.
4” PÉRIODE.
65
SOI
nous trouvons chez d’autres. M. Louis Billotey, qui parait pour Ja
première fois au Salon et dont l’œuvre prouve une intelligence éprise
de mesure et de distinction, se contente de deux hommes nus montés
sur des chevaux également blancs et qui passent, en conversant, de-
vant un paysage maritime où l’on reconnaît le profil de Cap ri.
L’harmonie de ces couleurs claires, de ces bleus et de ces blancs, la
LES HÉROS, .PAR M. L. BILLOTEY
(SociHé des Artistes français.)
noblesse de ces mouvements sans agitation procurent à l’œil un plaisir,
à l’esprit une satisfaction. C’est la même impression qu’avec une tech-
nique moins classique font les Cavaliers à la fontaine deM. J. Flandrin.
Il est intéressant de noter chez la plupart de ces décorateurs le
même goût pour la tranquillité et la mesure. Plus de ces grandes
<( machines » d’origine italienne; les hommes ne gesticulent pas, les
chevaux, même quand ils sont fringants, ne sont point des Pégases
s’ébrouant dans les airs. On dirait que plus notre vie devient agitée,
plus notre rêve se plaît aux spectacles sans exagération. Est-ce pour
cette raison que nos yeux se tournent vers l’antiquité? M. Roganeau
IX.
4” PÉRIODE.
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