DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Tourneux, Maurice: Une lithographie inédite d'Eugéne Delacroix
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24914#0051
UNE LITHOGRAPHIE INÉDITE D’EUGÈNE DELACROIX
e voyage d’Eugène Delacroix au Maroc
et en Algérie n’a duré que six mois
(décembre 1831 -juillet 1832) et ne
s’est jamais renouvelé, mais l’artiste
avait gardé de cette vision une im-
pression tellement vivace et féconde
qu’elle persista durant trente ans, et
quela dernière toile qu’il aitpu ache-
ver (La Perception de l'impôt arabe)
étaitencore sur son chevalet lorsqu’il
dut s’aliter pour ne plusse relever.
Outre les grandes compositions1 dont il avait trouvé l’inspiration
première au cours de ses chevauchées, de ses campements sous la
tente on de ses quarantaines, outre les deux albums recueillis par le
duc d’Aumale et par Philippe Burty, dont MM. André Marty et
Jean Guiffrey nous ont récemment donné la parfaite figuration et
l’instructif commentaire, Delacroix avait rapporté toute une série de
croquis pris un peu partout et en toutes circonstances dont il avait
un moment songé à tirer l’illustration d’un texte qu’il se proposait
d’écrire, et voici l’un des vestiges de ce projet que la Gazette des
Beaux-Arts met sous les yeux de ses lecteurs. C’est à la vente
posthume même du maître (février 1864) qu’elle avait acquis, sous
le n° 707, deux pierres lithographiées à la plume : l’une d’elles
(Femmes [juives] d'Alger') avait seule servi pour accompagner
1. Femmes cVAlger (1834) [Louvre]; Chef arabe visitant une tribu (1837) [musée
de Nantes]; les Convulsionnaires de Tanger (1838) [coll. James-J. Hill à Saint-
Paul (M: n.esota)]; Noce juive (1839) [Louvre]; Muley abd el Rhaman (1845) [musée
de Toulouse]; Bouffons arabes (1848) [musée de Tours]; Pirates enlevant une jeune
fille (1853); Chasse au lion (1855) [musée de Bordeaux]; Bords clu fleuve Sebou
(1859), etc., etc.
e voyage d’Eugène Delacroix au Maroc
et en Algérie n’a duré que six mois
(décembre 1831 -juillet 1832) et ne
s’est jamais renouvelé, mais l’artiste
avait gardé de cette vision une im-
pression tellement vivace et féconde
qu’elle persista durant trente ans, et
quela dernière toile qu’il aitpu ache-
ver (La Perception de l'impôt arabe)
étaitencore sur son chevalet lorsqu’il
dut s’aliter pour ne plusse relever.
Outre les grandes compositions1 dont il avait trouvé l’inspiration
première au cours de ses chevauchées, de ses campements sous la
tente on de ses quarantaines, outre les deux albums recueillis par le
duc d’Aumale et par Philippe Burty, dont MM. André Marty et
Jean Guiffrey nous ont récemment donné la parfaite figuration et
l’instructif commentaire, Delacroix avait rapporté toute une série de
croquis pris un peu partout et en toutes circonstances dont il avait
un moment songé à tirer l’illustration d’un texte qu’il se proposait
d’écrire, et voici l’un des vestiges de ce projet que la Gazette des
Beaux-Arts met sous les yeux de ses lecteurs. C’est à la vente
posthume même du maître (février 1864) qu’elle avait acquis, sous
le n° 707, deux pierres lithographiées à la plume : l’une d’elles
(Femmes [juives] d'Alger') avait seule servi pour accompagner
1. Femmes cVAlger (1834) [Louvre]; Chef arabe visitant une tribu (1837) [musée
de Nantes]; les Convulsionnaires de Tanger (1838) [coll. James-J. Hill à Saint-
Paul (M: n.esota)]; Noce juive (1839) [Louvre]; Muley abd el Rhaman (1845) [musée
de Toulouse]; Bouffons arabes (1848) [musée de Tours]; Pirates enlevant une jeune
fille (1853); Chasse au lion (1855) [musée de Bordeaux]; Bords clu fleuve Sebou
(1859), etc., etc.