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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 12.1914-1916

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Jamot, Paul: La collection Camondo au Musée du Louvre, 3: les peintres et les dessins
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https://doi.org/10.11588/diglit.24914#0065

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LA COLLECTION CAMONDO AU MUSÉE DU LOUVRE

LES PEINTURES ET LES DESSINS

(TROISIÈME R T DERNIER ARTICLE1)

jet est l’initiateur; mais il n’a
jamais appliqué avec suite ni dans
un esprit de système la doctrine
de l’impressionnisme, si cette doc-
trine suppose essentiellement le
plein air, le tableau exécuté direc-
tement devant la nature, la pré-
dominance du paysage, l’emploi

des tons purs et des touches
séparées. M. Degas s’échappe et
demeure isolé. M. Renoir, peintre
de figures avant tout, est sollicité en divers sens. L’impressionnisme
a été créé par et pour M. Claude Monet. Ce nom ne fut pas, on le
sait2 3, trouvé ni adopté à l’origine par ceux qui devaient lui assurer
une telle fortune; mais il exprime dans un raccourci suffisamment
clair et exact ce qu’a voulu faire et ce qu’a fait M. Claude Monet.

Au cours de sa jeunesse, M. Monet a produit plusieurs grandes

toiles où la ligure humaine joue le rôle principal ®. Dès lors, sa passion
pour le paysage était impérieuse et lui paraissait digne de tous les

1. V. Gazette clés Beaux-Arts, 1914, t. I, p. 387 el 441.

2. M. Th. Duret (Les Peintres impressionnistes, p. 17 et suivi a raconté comment
les jeunes artistes qui s’étaient groupés autour de M. Claude Monet pour mon-
trer en commun leurs œuvres donnèrent leur première exposition en avril 1874
chez le photographe Nadar, 3o, boulevard des Capucines. Les cinq toiles de
M. Monet tirent particulièrement scandale. L’une d’elles avait pour titre Impres-
sion; soleil levant. Le public, par dérision, attribua le nom d'impressionnistes à
M. Monet et à ses camarades. Ainsi le mot comme la chose appartient en propre
à M. Monet et, après lui, à ceux qui, comme Pissarro et Sisley, tout en gardant
leur sensibilité personnelle, ont subi profondément son influence.

3. Les plus remarquables sont Camille, dite aussi La Femme en vert (1861») et
ce Déjeuner dans un intérieur (1868) qu’on a revu en 1912 dans la Galerie Manzi
et qui est aujourd’hui au Musée Staedel, à Francfort.
 
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