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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 12.1914-1916

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Nr. 2
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Møller, Tyge: L' exposition de l'art français du XIX siècle à Copenhague: correspondance de Danemark
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https://doi.org/10.11588/diglit.24914#0179

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CORRESPONDANCE DE DANEMARK

L’EXPOSITION DE L’ART FRANÇAIS DU XIX» SIÈCLE A COPENHAGUE *

endant les quelques mois que j’ai passés à Paris avec mon
ami M. Karl Madsen, directeur du Musée royal de pein-
ture, pour réunir, au nom du « Dansk Kunstmuseums
Forening », les œuvres, peintures et dessins d’artistes
français du xixe siècle, qui ont orné de mai à juillet une
douzaine de salles de « Statens Muséum for Kunst » à
Copenhague, il m’a souvent semblé que je parcourais
un jardin enchanté. Le bouquet que j’avais essayé de
former, je l’ai retrouvé à mon retour à Copenhague en
parcourant les salles fleuries des œuvres vivantes d’une cinquantaine de grands
peintres français. Aux jours froids, humides et sombres de notre mois de mai
une lumière bienfaisante rayonnait des toiles, où ces maîtres ont exprimé la
joie que leur a donnée la nature de leur pays.

Parmi ces 340 œuvres, 200 tableaux et 150 dessins et aquarelles, je noterai
rapidement, et presque sans commentaires, les morceaux les plus intéressants
que la bonne volonté des grands collectionneurs et des marchands de tableaux
parisiens nous a permis de réunir.

*

•S X

De David, six portraits, dont trois delà famille du peintre, qui appartiennent
à sa descendante, Mme Bianchi : sa femme, une de ses filles, un de ses gendres,
qui tous deux furent généraux de l’Empire ; au milieu d’eux, l’artiste lui-même,
représenté par deux fois. Le révolutionnaire de 1791 (coll. Alphonse Kann) se
trouvait rapproché du peintre impérial (coll. Bianchi), tel qu’il était vers 1813
avec sa lourde importance.

De Géricault, l’étude du musée de Rouen pour la Course de chevaux libres, un
des plus beaux morceaux de l’Exposition, très admiré de nos meilleursartistes :
le paysage du fond évoque le souvenir de Poussin; la composition et les cou-
leurs locales ont je ne sais quoi de grec. Puis, un portrait de peintre inconnu,
d’une belle tenue, appartenant à la collection de M. Alfred Strôlin, de fort
beaux dessins pour le Saufraye de la Méduse (Musée de Rouen), et des croquis
superbes, « léonardesques », de centaures enlevant des femmes (coll. Tyge Môller).

Ne pouvant trouver des peintures importantes de Prud’hon, nous avons pré-
féré le caractériser par ses dessins; le plus achevé était celui de la collection
E, Rouart : une jeune femme nue appuyée à une rame.
 
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