LE COURONNEMENT DE L’AMOUR, DESSUS DE GLACE, CAMAÏEU BRONZE
(ATELIER P. JACQUEMART 1798
(Collection de M. Ch. Follot.)
PAPIERS PEINTS DE L’EPOQUE NAPOLÉONIENNE
La Révolution, qui se montra si funeste aux industries de luxe,
épargna le papier peint égalitaire. Bien plus, la crise moné-
taire, qui contraignit à l’économie les grosses comme les
petites bourses, favorisa tellement sa diffusion que le nombre des
manufactures, au lieu de diminuer, augmenta. Aux environs de 1795,
quand les salons rouvrirent leurs portes, on eut recours au papier de
tenture pour mettre à la mode les appartements délaissés. Les fabri-
cants rivalisèrent d’ingéniosité pour découvrir des sortes inédites et
renouveler un art qui avait produit des chefs-d’œuvre sous l’inspi-
ration de Réveillon, d’Arthur, de Windsor.
Renouveler? C’est beaucoup dire. Dans les dernières années de
l’ancien régime, en même temps que les modèles atteignaient une
perfection de goût et d’élégance qu’ils n’ont peut-être jamais dépas-
sée, la gravure et l’impression des planches acquéraient une sûreté
d’exécution correspondante. On pouvait espérer découvrir des pro-
cédés plus expéditifs et moins coûteux : il ne fallait pas prétendre
à une meilleure technique industrielle.
Les fabricants du Directoire et du Consulat ne l’essayèrent pas.
Ils reprirent la tradition au point où l’avaient laissée leurs prédé-
cesseurs l. Non seulement ceux d’entre eux qui n’avaient pas
1. Cf. IL. Clouzot, La tradition du papier peint en France au xvne et au
xvme siècle. Gazette des Beaux-Arts, 1897, t. VII, 2e période, p. 132.
(ATELIER P. JACQUEMART 1798
(Collection de M. Ch. Follot.)
PAPIERS PEINTS DE L’EPOQUE NAPOLÉONIENNE
La Révolution, qui se montra si funeste aux industries de luxe,
épargna le papier peint égalitaire. Bien plus, la crise moné-
taire, qui contraignit à l’économie les grosses comme les
petites bourses, favorisa tellement sa diffusion que le nombre des
manufactures, au lieu de diminuer, augmenta. Aux environs de 1795,
quand les salons rouvrirent leurs portes, on eut recours au papier de
tenture pour mettre à la mode les appartements délaissés. Les fabri-
cants rivalisèrent d’ingéniosité pour découvrir des sortes inédites et
renouveler un art qui avait produit des chefs-d’œuvre sous l’inspi-
ration de Réveillon, d’Arthur, de Windsor.
Renouveler? C’est beaucoup dire. Dans les dernières années de
l’ancien régime, en même temps que les modèles atteignaient une
perfection de goût et d’élégance qu’ils n’ont peut-être jamais dépas-
sée, la gravure et l’impression des planches acquéraient une sûreté
d’exécution correspondante. On pouvait espérer découvrir des pro-
cédés plus expéditifs et moins coûteux : il ne fallait pas prétendre
à une meilleure technique industrielle.
Les fabricants du Directoire et du Consulat ne l’essayèrent pas.
Ils reprirent la tradition au point où l’avaient laissée leurs prédé-
cesseurs l. Non seulement ceux d’entre eux qui n’avaient pas
1. Cf. IL. Clouzot, La tradition du papier peint en France au xvne et au
xvme siècle. Gazette des Beaux-Arts, 1897, t. VII, 2e période, p. 132.