LE BAPTISTÈRE SAINT-JEAN DE POITIERS
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des croix, par exemple, dans les cryptes
de Jouarre, de Saint-Brice à Chartres, de
Saint-Seurin à Bordeaux; mais ici il
semble bien que l’idée de fleur ait été
écartée et que ce soient de petites croix
de Malte qui constituent le motif déco-
ratif des volutes.
Ce chapiteau, sans doute à cause de
sa simplicité et de sa nouveauté, fut seul
apprécié par les sculpteurs mérovingiens
qui le prirent pour modèle, alors qu’ils
laissaient dans l’oubli les formes gallo-
romaines. Les chapiteaux mérovingiens qui nous restent à décrire
forment un groupe très homogène : ils se ressemblent par leur tech-
nique autant que par leurs lignes générales, et ils dérivent très
nettement de celui que nous venons d’étudier. Tous se composent,
comme lui, de quatre grandes feuilles d’angle surmontées par des
volutes, généralement reliées par un cordon: entre les feuilles
apparaît un motif décoratif à trois ou quatre pointes1.
Les chapiteaux mérovingiens surmontent une partie des
colonnes ou colonnettes du rez-de-chaussée, et toutes les colonnettes
qui, dans la partie haute des murs, entourent les fenêtres et por-
tent des arcatures. Au rez-de-chaussée, on trouve quatre grands cha-
piteaux de colonnes, identiques deux à deux, et dont nous repro-
duisons les deux modèles (nos 6 et 7); on reconnaîtra facilement leur
ressemblance avec le chapiteau type, et
on admirera particulièrement le n° 7 dont
la silhouette a des qualités remarquables
de force et de simplicité et dont la tech-
nique très sommaire est tout à fait carac-
téristique. Plus voisin encore du modèle
commun est un chapiteau de colonnette
du rez-de-chaussée qui reproduit même le
dessin cruciforme des volutes (n° 8).
Dans le haut, les douze colonnettes
portent des chapiteaux dérivant encore
du même type; ils sont très particuliers
1. Un chapiteau très voisin de ceux-ci, pour
le dessin et la technique, se trouve au Musée
archéologique de Madrid (n° 19).
Photo Ayral.
chapiteau du baptistère
DE POITIERS (N° 7)
Photo Delègue.
CHAPITEAU DU BAPTISTÈRE
DE POITIERS ( N° 6)
XII. — 4 8 PÉRIODE,
15
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des croix, par exemple, dans les cryptes
de Jouarre, de Saint-Brice à Chartres, de
Saint-Seurin à Bordeaux; mais ici il
semble bien que l’idée de fleur ait été
écartée et que ce soient de petites croix
de Malte qui constituent le motif déco-
ratif des volutes.
Ce chapiteau, sans doute à cause de
sa simplicité et de sa nouveauté, fut seul
apprécié par les sculpteurs mérovingiens
qui le prirent pour modèle, alors qu’ils
laissaient dans l’oubli les formes gallo-
romaines. Les chapiteaux mérovingiens qui nous restent à décrire
forment un groupe très homogène : ils se ressemblent par leur tech-
nique autant que par leurs lignes générales, et ils dérivent très
nettement de celui que nous venons d’étudier. Tous se composent,
comme lui, de quatre grandes feuilles d’angle surmontées par des
volutes, généralement reliées par un cordon: entre les feuilles
apparaît un motif décoratif à trois ou quatre pointes1.
Les chapiteaux mérovingiens surmontent une partie des
colonnes ou colonnettes du rez-de-chaussée, et toutes les colonnettes
qui, dans la partie haute des murs, entourent les fenêtres et por-
tent des arcatures. Au rez-de-chaussée, on trouve quatre grands cha-
piteaux de colonnes, identiques deux à deux, et dont nous repro-
duisons les deux modèles (nos 6 et 7); on reconnaîtra facilement leur
ressemblance avec le chapiteau type, et
on admirera particulièrement le n° 7 dont
la silhouette a des qualités remarquables
de force et de simplicité et dont la tech-
nique très sommaire est tout à fait carac-
téristique. Plus voisin encore du modèle
commun est un chapiteau de colonnette
du rez-de-chaussée qui reproduit même le
dessin cruciforme des volutes (n° 8).
Dans le haut, les douze colonnettes
portent des chapiteaux dérivant encore
du même type; ils sont très particuliers
1. Un chapiteau très voisin de ceux-ci, pour
le dessin et la technique, se trouve au Musée
archéologique de Madrid (n° 19).
Photo Ayral.
chapiteau du baptistère
DE POITIERS (N° 7)
Photo Delègue.
CHAPITEAU DU BAPTISTÈRE
DE POITIERS ( N° 6)
XII. — 4 8 PÉRIODE,
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