DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Petrucci, Raphael: Une exposition d'œuvres d'art d'Extrême-Orient: bronzes antiques, poteries, jades ; les portraits funeraires chinois
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24914#0351
EXPOSITION D’OEUVRES D’ART D’ËXTRÈME-ORIENT 319
C’est un beau vase de l’époque des Han, appartenant à la princesse
Murat. Il est d’un type et d’une matière qui ne laissent guère place
au doute quant à son authenticité et à son ancienneté. De plus,
ceux qui connaissent tant soit peu la question se souviendront de
ces vases de poterie publiés par Laufer dans son livre Chinese Pot-
tery of the Han dynasty. Ils sont du même type, portent les mêmes
ornements et, sur les
deux côtés, cette tête
d’animal fabuleux dont
la bouche supporte un
anneau parfois libre,
parfois simplement
sculpté en haut relief
sur la panse du vase.
C’est une copie en po-
terie du modèle de
bronze. Ces caractères
particuliers suffisaient
à faire admettre que
les vases de poterie de
l’époque des Han déri-
vaient d’un prototype
de métal. On a ici un
fort bel exemple des
modèles suivis ; il vient
illustrer et renforcer
la théorie.
Les vases de bronze
de l’époque des Han
sont beaucoup plus
rares que les vases de
poterie, et cela pour une raison facile à comprendre. Cette période
correspond, en effet, à une modification profonde des rites funé-
raires et, surtout, du culte ancestral. Les vases rituels n’y jouent
plus le même rôle qu’à l’époque des Chang et des Tcheou. Leur
usage se multiplie dans les tombeaux. Les familles de fonction-
naires, de bourgeois, de marchands, en font usage au même titre
que les grandes familles. On vit dans un empire centralisé, et non
plus dans la société féodale de l’antiquité où le culte ancestral
était régi par des règles hiérarchiques inflexibles suivant qu’il était
VASE EN BRONZE, ÉPOQUE DES HAN
(Collection de Mme ]a princesse Murat.)
C’est un beau vase de l’époque des Han, appartenant à la princesse
Murat. Il est d’un type et d’une matière qui ne laissent guère place
au doute quant à son authenticité et à son ancienneté. De plus,
ceux qui connaissent tant soit peu la question se souviendront de
ces vases de poterie publiés par Laufer dans son livre Chinese Pot-
tery of the Han dynasty. Ils sont du même type, portent les mêmes
ornements et, sur les
deux côtés, cette tête
d’animal fabuleux dont
la bouche supporte un
anneau parfois libre,
parfois simplement
sculpté en haut relief
sur la panse du vase.
C’est une copie en po-
terie du modèle de
bronze. Ces caractères
particuliers suffisaient
à faire admettre que
les vases de poterie de
l’époque des Han déri-
vaient d’un prototype
de métal. On a ici un
fort bel exemple des
modèles suivis ; il vient
illustrer et renforcer
la théorie.
Les vases de bronze
de l’époque des Han
sont beaucoup plus
rares que les vases de
poterie, et cela pour une raison facile à comprendre. Cette période
correspond, en effet, à une modification profonde des rites funé-
raires et, surtout, du culte ancestral. Les vases rituels n’y jouent
plus le même rôle qu’à l’époque des Chang et des Tcheou. Leur
usage se multiplie dans les tombeaux. Les familles de fonction-
naires, de bourgeois, de marchands, en font usage au même titre
que les grandes familles. On vit dans un empire centralisé, et non
plus dans la société féodale de l’antiquité où le culte ancestral
était régi par des règles hiérarchiques inflexibles suivant qu’il était
VASE EN BRONZE, ÉPOQUE DES HAN
(Collection de Mme ]a princesse Murat.)