DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Ingersoll-Smouse, Florence: La chapelle funéraire della Pieta dei Principi di San Severo à Naples
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24914#0489
LA CHAPELLE FUNERAIRE SAN SEYERO A NAPLES 451
Par suite de sa conception bizarre, aussi bien que de l’exécution
étonnante de plusieurs statues, l’ensemble jouissait d’une grande
réputation dès qu’il fut terminé, vers 1766, et Sigismondo, dans
son Guide de Naples de 1788, lui consacre une huitaine de pages.
Même Gicognara en admet la grande importance, bien qu’il en
condamne sévèrement les principes d’esthétique.
Grâce à la longue description donnée par Sigismondo et d’autres,
nous savons au moins les faits essentiels concernant cette œuvre. La
chapelle, qui avait été bâtie, parait-il, par Francesco di Sangro,
vers 1590, reçut sa disposition actuelle probablement entre 1608-
1613, sous Alessandro di Sangro, patriarche d’Alexandrie, qui
voulait honorer une image de la Vierge de pitié. L’architecture
n’en offre rien de particulier : une nef voûtée en berceau1, avec
quatre chapelles peu profondes de chaque côté.
A cette première période appartiennent les tombeaux de Fran-
cesco (1604), de Paolo (1626) et d’un autre membre de la famille
Sangro (1642;, qui se trouvent dans les chapelles situées près de la
façade. Ces œuvres, qui se composent des statues de guerriers debout
sur des sarcophages, sont attribuées par Sigismondo au « célèbre
Cosimo Fansaga et d’autres bons sculpteurs de son temps », attribu-
tion que le caractère archaïque et lourd des statues et leurs dates
rendent impossible.
Vient ensuite un autre tombeau qui date de bien plus tard,
mais n’appartient pas non plus à l’époque du milieu du xvme siècle :
le monument d’Alessandro di Sangro, qui se trouve à gauche de
de l’autel, et qui date de 1722. On ne connaît pas le nom du
sculpteur, mais c’est peut-être le plus beau morceau de la chapelle.
Dans un encadrement d’architecture, au-dessus d’un sarcophage,
est placée la statue à mi-corps d’Alessandro, œuvre très sobre et
pleine de vérité.
Mais c’est entre 1732 et 1766, sous Raimondo di Sangro, que la
chapelle reçut la décoration sculpturale qui l’a rendue célèbre. Cette
décoration se compose d’une série de tombeaux, où les vertus
vraies ou supposées des défunts sont symbolisées par une statue ou
un groupe allégorique, et qui sont adossés contre le mur de la nef,
ou placés dans les chapelles. En commençant au côté droit de l’autel,
t. VI, p. 204-206; — Aloé, Naples, ses monuments et ses curiosités; Naples, 1829,
in-12, p. 117-119 ;-t-Celano, Nntizie ciel bello dell’antico e del curioso clella città di
Napoli ; Naples, dernière édition de 1856. in-8, t. III, p. 443-453.
1. Qui porte une décoration du peintre Francesco Maria Russo.
Par suite de sa conception bizarre, aussi bien que de l’exécution
étonnante de plusieurs statues, l’ensemble jouissait d’une grande
réputation dès qu’il fut terminé, vers 1766, et Sigismondo, dans
son Guide de Naples de 1788, lui consacre une huitaine de pages.
Même Gicognara en admet la grande importance, bien qu’il en
condamne sévèrement les principes d’esthétique.
Grâce à la longue description donnée par Sigismondo et d’autres,
nous savons au moins les faits essentiels concernant cette œuvre. La
chapelle, qui avait été bâtie, parait-il, par Francesco di Sangro,
vers 1590, reçut sa disposition actuelle probablement entre 1608-
1613, sous Alessandro di Sangro, patriarche d’Alexandrie, qui
voulait honorer une image de la Vierge de pitié. L’architecture
n’en offre rien de particulier : une nef voûtée en berceau1, avec
quatre chapelles peu profondes de chaque côté.
A cette première période appartiennent les tombeaux de Fran-
cesco (1604), de Paolo (1626) et d’un autre membre de la famille
Sangro (1642;, qui se trouvent dans les chapelles situées près de la
façade. Ces œuvres, qui se composent des statues de guerriers debout
sur des sarcophages, sont attribuées par Sigismondo au « célèbre
Cosimo Fansaga et d’autres bons sculpteurs de son temps », attribu-
tion que le caractère archaïque et lourd des statues et leurs dates
rendent impossible.
Vient ensuite un autre tombeau qui date de bien plus tard,
mais n’appartient pas non plus à l’époque du milieu du xvme siècle :
le monument d’Alessandro di Sangro, qui se trouve à gauche de
de l’autel, et qui date de 1722. On ne connaît pas le nom du
sculpteur, mais c’est peut-être le plus beau morceau de la chapelle.
Dans un encadrement d’architecture, au-dessus d’un sarcophage,
est placée la statue à mi-corps d’Alessandro, œuvre très sobre et
pleine de vérité.
Mais c’est entre 1732 et 1766, sous Raimondo di Sangro, que la
chapelle reçut la décoration sculpturale qui l’a rendue célèbre. Cette
décoration se compose d’une série de tombeaux, où les vertus
vraies ou supposées des défunts sont symbolisées par une statue ou
un groupe allégorique, et qui sont adossés contre le mur de la nef,
ou placés dans les chapelles. En commençant au côté droit de l’autel,
t. VI, p. 204-206; — Aloé, Naples, ses monuments et ses curiosités; Naples, 1829,
in-12, p. 117-119 ;-t-Celano, Nntizie ciel bello dell’antico e del curioso clella città di
Napoli ; Naples, dernière édition de 1856. in-8, t. III, p. 443-453.
1. Qui porte une décoration du peintre Francesco Maria Russo.