LA CHAPELLE FUNÉRAIRE SAN SEVERÜ A NAPLES 455
A ses pieds se trouve un aigle, symbole de la Puissance et de la
Prévoyance.
Les statues de Saint, Odorisio (1756) et de Sainte Rosalie, qui se
trouvent dans les chapelles près de l’autel, ont été attribuées par
Gelano à Corradini, ce que la date rend impossible. D’autre
part, Ratti les donne à Queiroli, et il est probable que cette attribu-
tion est exacte. Tous les deux — saint et sainte — sont représentés
à genoux, les bras étendus en adoration. La Sainte Rosalie surtout
est très gracieuse.
Le tombeau de Carlotta Gaetani (1758) symbolise la Sincérité et
se compose d’une statue de femme aux nombreux attributs. L’en-
semble n’offre rien de frappant.
Le tombeau étonnant d’Antonio di Sangro est l’œuvre la plus
connue de Queiroli. Ce monument est placé à droite de l’autel, vis-
à-vis de la statue de la Pudeur de Corradini et offre une disposition
semblable : au-dessus d’un soubassement orné d’un bas-relief du
Christ qui guérit l’aveugle, et contre une pyramide portant un por-
trait du défunt, se trouve une statue en marbre d’un homme enve-
loppé d’un filet (symbole des vanités mondaines méprisées par le
défunt), filet dont il cherche à se débarrasser à l’aide de son génie
représenté sous les traits d’un ange. Bien qu’on ne puisse pas s’ima-
giner un sujet plus bizarre, il faut constater que l’œuvre est très
habile i. En effet, elle résume bien le talent de Queiroli, exécutant
très habile, mais lourd et sans grâce.
Nous savons peu de chose sur Giuseppe Sammartino (1720 ?-l793 ? )
le meilleur peut-être des trois sculpteurs napolitains qui avaient
travaillé à la chapelle San Severo. Elève de Corradini, il commença
probablement sous la direction de son maitre le Christ mort, qu’il
signa : « Joseph. Neap. Sammartino fecit 1753 », et qui se
trouve actuellement dans la nef. Le Christ, qui est étendu sur une
espèce de lit en porphyre, à la manière de la Bienheureuse Louise
Albertoni du Bernin et du Saint Stanislas Kotska de Le Gros2,
est couvert d’un léger voile à Limitation de la Pudeur de son
maitre. Outre cette œuvre, on connaît3 de Sammartino une statue
de La Modestie également voilée; trois statues de Vertus pour la
décoration du Foro Carolino, actuellement la Piazza Dante (1757),
les statues des deux clochers et deux dm/es au maitre-autel de l’église
1. V. reprod. dans la Gazette des Beaux-Arts, 1911, t. I, p. 403.
2. Ibid., 1913, t. Il, p. 215.
3. Voir Gelano, t. 111, p. 109, 121, 409, 421, 442, 869.
A ses pieds se trouve un aigle, symbole de la Puissance et de la
Prévoyance.
Les statues de Saint, Odorisio (1756) et de Sainte Rosalie, qui se
trouvent dans les chapelles près de l’autel, ont été attribuées par
Gelano à Corradini, ce que la date rend impossible. D’autre
part, Ratti les donne à Queiroli, et il est probable que cette attribu-
tion est exacte. Tous les deux — saint et sainte — sont représentés
à genoux, les bras étendus en adoration. La Sainte Rosalie surtout
est très gracieuse.
Le tombeau de Carlotta Gaetani (1758) symbolise la Sincérité et
se compose d’une statue de femme aux nombreux attributs. L’en-
semble n’offre rien de frappant.
Le tombeau étonnant d’Antonio di Sangro est l’œuvre la plus
connue de Queiroli. Ce monument est placé à droite de l’autel, vis-
à-vis de la statue de la Pudeur de Corradini et offre une disposition
semblable : au-dessus d’un soubassement orné d’un bas-relief du
Christ qui guérit l’aveugle, et contre une pyramide portant un por-
trait du défunt, se trouve une statue en marbre d’un homme enve-
loppé d’un filet (symbole des vanités mondaines méprisées par le
défunt), filet dont il cherche à se débarrasser à l’aide de son génie
représenté sous les traits d’un ange. Bien qu’on ne puisse pas s’ima-
giner un sujet plus bizarre, il faut constater que l’œuvre est très
habile i. En effet, elle résume bien le talent de Queiroli, exécutant
très habile, mais lourd et sans grâce.
Nous savons peu de chose sur Giuseppe Sammartino (1720 ?-l793 ? )
le meilleur peut-être des trois sculpteurs napolitains qui avaient
travaillé à la chapelle San Severo. Elève de Corradini, il commença
probablement sous la direction de son maitre le Christ mort, qu’il
signa : « Joseph. Neap. Sammartino fecit 1753 », et qui se
trouve actuellement dans la nef. Le Christ, qui est étendu sur une
espèce de lit en porphyre, à la manière de la Bienheureuse Louise
Albertoni du Bernin et du Saint Stanislas Kotska de Le Gros2,
est couvert d’un léger voile à Limitation de la Pudeur de son
maitre. Outre cette œuvre, on connaît3 de Sammartino une statue
de La Modestie également voilée; trois statues de Vertus pour la
décoration du Foro Carolino, actuellement la Piazza Dante (1757),
les statues des deux clochers et deux dm/es au maitre-autel de l’église
1. V. reprod. dans la Gazette des Beaux-Arts, 1911, t. I, p. 403.
2. Ibid., 1913, t. Il, p. 215.
3. Voir Gelano, t. 111, p. 109, 121, 409, 421, 442, 869.