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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 12.1914-1916

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Nr. 4
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Mayor, Jacques: L' hôtel de la chancellerie d'Orléans à Paris
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https://doi.org/10.11588/diglit.24914#0391

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L’HÔTEL DE LA CHANCELLERIE D’ORLÉANS A PARIS 357

Si l’on s’en rapporte à la coupe longitudinale de Mariette, citée
ici à différentes reprises, la pièce qui nous occupe était, comme le
grand salon, divisée en trois panneaux sur chaque paroi; on voit
sur ladite coupe la paroi Sud, qui comporte au trumeau central une
cheminée et une glace cintrée dans le haut avec agrafe à mascaron
à la clef, et, de chaque côté, une porte carrée, dont le dessus est
orné d’un trophée d’instruments de musique pastorale ou d’armes
en usage aux jeux symboliques de l’amour.

Le vestibule contigu (au Nord) à la salle que l’on pourrait
dénommer d’Hercule (tout comme les trois salons en façade auraient
pu être désignés sous les noms de salons d’Hébé, de Vénus et d’Apollon),
ce vestibule est décoré de colonnes engagées et d’un entablement de
stuc de même modèle que ceux que nous venons de voir.

Si nous notons que dans le cabinet entresolé, sur cour, qui fut à
l’origine une chambre à coucher, on constate la présence de quel-
ques chambranles sculptés, nous aurons passé en revue toutes les
parties encore décorées de la Chancellerie.

* *

Est-il convenable qu’on détruise celle-ci, ou même qu’on en trans-
porte ailleurs les débris? Que deviendront, traités de la sorte, ces
plafonds déjà fissurés, ces délicates arabesques, ces stucs, ces dorures
fragiles? La plupart y résisteront-ils et ne sera-ce pas leur perte
assurée? Au moins aurions-nous voulu en démontrer l’intérêt et le
très grand attrait. C’était là ce que nous nous proposions en éta-
blissant, pour parer à tontes éventualités, une sorte d’état des lieux.
Elucider complètement, ou même énumérer seulement tous les
problèmes qui se posent ici dans l’ordre historique — il en est de
nombreux encore1 — eût dépassé les limites de cet inventaire.

grand salon et qui se distinguent sur la coupe gravée par Mariette. Et ce chiffre
VM se retrouve dans le grand cabinet du Lever de VAurore, sur les disques for-
mant médaillons aux angles du plafond, du moins sur deux d’entre eux.

d. Ainsi la question importante de l’habitation de l’abbé, puis cardinal
Dubois. Gustave Sandoz croit et cherche à démontrer qu’il a habité l’hôtel même,
au temps de MUo de Séry. Nous ne pouvons adopter ce point de vue tradi-
tionnel. Que Dubois, entremetteur habile, ait négocié l’achat et la construction
de l’hôtel pour le duc d’Orléans son maître, rien de plus certain puisque Brice
et Blondel (Architecture française, t. IV) le disent. Qu’il y ait logé jusqu’à sa
mort, rien ne le prouve; au contraire, le même Brice, très explicite, dans une
édition postérieure (1725), raconte que la maison ci-devant « occupée par la
comtesse d’Argenton l’est à présent par Mrae de Montauban ». Cette dernière
l’avait acquise dès 1710, et c’est elle qui la vendit à la maison d’Orléans. Nulle

XII.

4e PÉRIODE.

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