L’ICONOGRAPHIE DE LA PENTECOTE
LE PORTAIL DE VÉZELAY, LES FRESQUES DE SAINT-GILLES DE MONTOIRE
ET LA MINIATURE DU « LECTIONNAIRE DE CLUNY »
onsieur Émile Mâle, maître en iconographie,
vient de publier la fin des belles études dont ses
conférences à la Sorbonne étaient une première
esquisse. Je voudrais, en ces quelques lignes,
apporter une légère rectification aux pages qu’il a
consacrées à l’iconographie de la Pentecôte au
sujet du portail de la Madeleine de Vézelay. Une
correction, si petite soit-elle, est utile quand il
s’agit de livres de ce genre, classiques dès leur
apparition, destinés à guider d’autres travailleurs.
Dans ce troisième et dernier volume1, M. Émile Mâle donne à nouveau le
tympan du portail de Yézelay comme une représentation de la Pentecôte.
Pour lui, le personnage divin assis dans une auréole, c’est le Christ envoyant
à ses Apôtres, selon sa promesse, le Saint-Esprit sous forme de rais de feu.
Deux autres œuvres, prétendues similaires, sont données comme preuve de
cette interprétation : une fresque de Saint-Gilles à Montoire (Loir-et-Cher) et
une miniature du Lectionnaire de Clany. Dans celle-ci, le Christ est en buste
dans un médaillon au-dessous duquel on lit : Ecce ego mittam Spiritum Patris
mei in vos. Christ en pied dans une auréole, au milieu des Apôtres, comme à
Vézelay et à Montoire, ou Christ en buste dans un médaillon au-dessus des
Douze, comme dans la miniature clunisienne, nous aurions là la formule de
la Pentecôte au xne siècle français, avant l’adoption générale de la colombe.
Dans cette formule, le Saint-Esprit serait représenté par les rais de feu qui
partent des mains du Christ.
i. Émile Mâle, L'Art religieux du xir siècle en France, p. 326.
-— 5e PÉRIODE.
VIII.
5
LE PORTAIL DE VÉZELAY, LES FRESQUES DE SAINT-GILLES DE MONTOIRE
ET LA MINIATURE DU « LECTIONNAIRE DE CLUNY »
onsieur Émile Mâle, maître en iconographie,
vient de publier la fin des belles études dont ses
conférences à la Sorbonne étaient une première
esquisse. Je voudrais, en ces quelques lignes,
apporter une légère rectification aux pages qu’il a
consacrées à l’iconographie de la Pentecôte au
sujet du portail de la Madeleine de Vézelay. Une
correction, si petite soit-elle, est utile quand il
s’agit de livres de ce genre, classiques dès leur
apparition, destinés à guider d’autres travailleurs.
Dans ce troisième et dernier volume1, M. Émile Mâle donne à nouveau le
tympan du portail de Yézelay comme une représentation de la Pentecôte.
Pour lui, le personnage divin assis dans une auréole, c’est le Christ envoyant
à ses Apôtres, selon sa promesse, le Saint-Esprit sous forme de rais de feu.
Deux autres œuvres, prétendues similaires, sont données comme preuve de
cette interprétation : une fresque de Saint-Gilles à Montoire (Loir-et-Cher) et
une miniature du Lectionnaire de Clany. Dans celle-ci, le Christ est en buste
dans un médaillon au-dessous duquel on lit : Ecce ego mittam Spiritum Patris
mei in vos. Christ en pied dans une auréole, au milieu des Apôtres, comme à
Vézelay et à Montoire, ou Christ en buste dans un médaillon au-dessus des
Douze, comme dans la miniature clunisienne, nous aurions là la formule de
la Pentecôte au xne siècle français, avant l’adoption générale de la colombe.
Dans cette formule, le Saint-Esprit serait représenté par les rais de feu qui
partent des mains du Christ.
i. Émile Mâle, L'Art religieux du xir siècle en France, p. 326.
-— 5e PÉRIODE.
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