DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Blum, André: Une interprétation de la "Descente de Croix" de Roger van der Weyden au XVe siècle
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24940#0121
UNE INTERPRÉTATION
DE LA
« DESCENTE DE CROIX»
DE ROGER VAN DER WEYDEN
AU XVe SIÈCLE
e célèbre tableau attribué à Roger van der Weyden, la Des-
cente de Croix de l’Escurial, qu’on vient d’admirer à
l’Exposition belge du Jeu de Paume a été l’objet de
nombreuses copies. Parmi les plus importantes il suffît
de rappeler celles du Musée du Prado à Madrid, de l’église
Saint-Pierre à Louvain, et d’autres encore à Berlin, Ams-
terdam, Londres, Munich, Budapest, Douai, Utrecht1.
Malgré les variantes que peuvent offrir ces divers tableaux,
ils représentent tous le même sujet bien connu. Devant
une croix égyptienne en forme de tau, surmontée d’un écriteau hexagonal contenant
l’inscription ptïtp, le Christ va être déposé à terre. Un groupe de personnages se
détache sur un fond d’or. A gauche, Joseph d’Àrimathie soutient le Christ sous les
épaules, enveloppées d’un linceul qui laisse découvert le corps nu. A droite, Nico-
dème revêtu d’un manteau somptueux broché d’or, tient les jambes. Derrière lui, un
personnage porte une boîte d’onguents, tandis qu’à droite Madeleine pleure en
joignant les mains. A gauche, un autre groupe de figures non moins émouvant :
Jean est entouré de deux Saintes Femmes; l’une est en pleurs, une main sur les
yeux, et l’autre l’aide à relever, en la soulevant sous les bras, Marie évanouie. Derrière
i. Friedrich Winckler, Der Meister von Flemalle and Rogier van der Weyden ; Strassburg,
igi3, p. i63. — Cf. Hymans, Le Livre des peintres de Carel van Mander; Paris, 1884,
t. I, p. 100 ; — Fiérens-Gevaert, Les Primitifs flamands; Bruxelles, 1908, t. 1, p. 38-3g.
DE LA
« DESCENTE DE CROIX»
DE ROGER VAN DER WEYDEN
AU XVe SIÈCLE
e célèbre tableau attribué à Roger van der Weyden, la Des-
cente de Croix de l’Escurial, qu’on vient d’admirer à
l’Exposition belge du Jeu de Paume a été l’objet de
nombreuses copies. Parmi les plus importantes il suffît
de rappeler celles du Musée du Prado à Madrid, de l’église
Saint-Pierre à Louvain, et d’autres encore à Berlin, Ams-
terdam, Londres, Munich, Budapest, Douai, Utrecht1.
Malgré les variantes que peuvent offrir ces divers tableaux,
ils représentent tous le même sujet bien connu. Devant
une croix égyptienne en forme de tau, surmontée d’un écriteau hexagonal contenant
l’inscription ptïtp, le Christ va être déposé à terre. Un groupe de personnages se
détache sur un fond d’or. A gauche, Joseph d’Àrimathie soutient le Christ sous les
épaules, enveloppées d’un linceul qui laisse découvert le corps nu. A droite, Nico-
dème revêtu d’un manteau somptueux broché d’or, tient les jambes. Derrière lui, un
personnage porte une boîte d’onguents, tandis qu’à droite Madeleine pleure en
joignant les mains. A gauche, un autre groupe de figures non moins émouvant :
Jean est entouré de deux Saintes Femmes; l’une est en pleurs, une main sur les
yeux, et l’autre l’aide à relever, en la soulevant sous les bras, Marie évanouie. Derrière
i. Friedrich Winckler, Der Meister von Flemalle and Rogier van der Weyden ; Strassburg,
igi3, p. i63. — Cf. Hymans, Le Livre des peintres de Carel van Mander; Paris, 1884,
t. I, p. 100 ; — Fiérens-Gevaert, Les Primitifs flamands; Bruxelles, 1908, t. 1, p. 38-3g.