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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 8.1923

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Nr. 2
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Jamot, Paul: Notre-Dame du Raincy
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https://doi.org/10.11588/diglit.24940#0219

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DÉPOSITION DE CROIX, BAS-RELIEF PAR M. A. BOURDE L LE
(Église Notre-Dame du Raincy.)

NOTRE-DAME DU RAINCY

L’église qui a été bénie par Msr Gibier, évêque de Versailles, le
17 juin 1923, un peu plus d’un an après que le même prélat en eut
posé la première pierre1, a la valeur d’une démonstration scientifique :
c’est la mise en acte, sans compromis, d’un théorème de construction dont
la solution nous importe particulièrement, à l'heure où nous sommes. Elle
a ainsi le double mérite, qui appartient aux meilleures œuvres de l’art, d’être
entièrement nouvelle dans sa conception et dans son plan comme dans son
aspect et, cependant, de ne rompre avec rien d’essentiel dans ce qui lut et
demeura, de siècle en siècle, à travers tant de changements, la figure du
temple chrétien : elle prend naturellement sa place dans la suite des formes
qui constituent l’histoire de l’architecture.

Elle porte ainsi la marque de l’esprit de son auteur. M. Auguste Perret est
nouveau et classique à la fois. Ses facultés d’invention logique, son intelli-
gence claire, son goût de tout ce qui est expressif et son horreur de tout ce

1. Cette formule n’a pas cessé de servir, faute d’une meilleure. A la vérité, il n’y a pas
une seule pierre dans l’église du Raincy, qui est tout entière en béton armé. Mais, de
même que, l’électricité ayant presque partout remplacé les anciens agents d’éclairage, on
continue d’adapter les ampoules électriques à des flambeaux ou à des lampes faits pour la
bougie, l’huile ou le pétrole, de même, pour solenniser, suivant l’antique coutume, le
commencement des travaux d’un édifice où n’entreront que des matériaux modernes,
c’est toujours un bloc carré qui reçoit, dans une cavité disposée à cet effet, les parchemins
et les sceaux traditionnels ; seulement, au lieu d’être taillé dans la pierre, ce bloc est du
béton coulé dans un moule.
 
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