DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Clouzot, Henri: Les maîtres de la miniature sur émail au musée Galliera
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24940#0065
LES MAITRES DE LA MINIATURE SUR ÉMAIL
AU MUSÉE GALLIERA
De tous les maîtres qui se sont livrés à la peinture
sur émail, de i63o à nos jours, Petitot est à peu près
le seul connu. C’est le seul également dont on ren-
contre le nom dans l’imposante collection de la Gazette
des Beaux-Arts, où Henri Bordier, descendant de
Jacques Bordier, beau-frère et associé du Raphaël de
l’émail, lui a consacré deux études qui sont encore
aujourd’hui indispensables à la connaissance de la
biographie du maître1. Confondus dans les rangs des
miniaturistes à la gouache ou des émailleurs limousins,
dont le métier ressemble si peu au leur, les émaillistes
n’ont jamais été l’objet d’un dénombrement raisonné.
Ils le méritent cependant, pour le degré de perfection
avec lequel ils ont traité le portrait ou le sujet de
genre, et surtout pour les prodiges de génie patient et de dextérité ingénieuse
qui leur ont permis de triompher des difficultés sans nombre de leur art.
La peinture sur émail n’est pas la peinture en émail. On les confond sou-
vent parce qu’elles ont le même point de départ : un fond d'émail étalé sur
une plaque de cuivre ou de métal précieux et servant de base au sujet traité.
Mais la peinture en émail, ou « émail des peintres », spécialement pratiquée
à Limoges au xvie siècle, est une peinture en relief. Le modelé s’obtient
par superposition ou, ce qui revient au même, par enlevage successif de
couches d’émail. La peinture sur émail, au contraire, est une véritable pein- i.
i. Les Emaux de Petitot en Angleterre : Informations nouvelles sur Petitot père et fils et
leur œuvre (Gazette des Beaux-Arts, 1867, t. î, p. 168 et 25i.)
PORTRAIT D’HOMME
PAR HALL
ÉMAIL SUR CUIVRE
DÉCORANT UNE BOITE
EN ÉCAILLE ET OR
(Collection de M. A. Sambon.)
AU MUSÉE GALLIERA
De tous les maîtres qui se sont livrés à la peinture
sur émail, de i63o à nos jours, Petitot est à peu près
le seul connu. C’est le seul également dont on ren-
contre le nom dans l’imposante collection de la Gazette
des Beaux-Arts, où Henri Bordier, descendant de
Jacques Bordier, beau-frère et associé du Raphaël de
l’émail, lui a consacré deux études qui sont encore
aujourd’hui indispensables à la connaissance de la
biographie du maître1. Confondus dans les rangs des
miniaturistes à la gouache ou des émailleurs limousins,
dont le métier ressemble si peu au leur, les émaillistes
n’ont jamais été l’objet d’un dénombrement raisonné.
Ils le méritent cependant, pour le degré de perfection
avec lequel ils ont traité le portrait ou le sujet de
genre, et surtout pour les prodiges de génie patient et de dextérité ingénieuse
qui leur ont permis de triompher des difficultés sans nombre de leur art.
La peinture sur émail n’est pas la peinture en émail. On les confond sou-
vent parce qu’elles ont le même point de départ : un fond d'émail étalé sur
une plaque de cuivre ou de métal précieux et servant de base au sujet traité.
Mais la peinture en émail, ou « émail des peintres », spécialement pratiquée
à Limoges au xvie siècle, est une peinture en relief. Le modelé s’obtient
par superposition ou, ce qui revient au même, par enlevage successif de
couches d’émail. La peinture sur émail, au contraire, est une véritable pein- i.
i. Les Emaux de Petitot en Angleterre : Informations nouvelles sur Petitot père et fils et
leur œuvre (Gazette des Beaux-Arts, 1867, t. î, p. 168 et 25i.)
PORTRAIT D’HOMME
PAR HALL
ÉMAIL SUR CUIVRE
DÉCORANT UNE BOITE
EN ÉCAILLE ET OR
(Collection de M. A. Sambon.)