CORRESPONDANCE D’ANGLETERRE
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formaient anciennement partie d’une grande ancona, divisée et dispersée long-
temps avant que ces deux morceaux ne quittassent le palais Foscari, à Venise, pour
la galerie de sir Charles Eastlake.
La Vierge avec l'Enfant, des saints et des donateurs, portant une inscription endom-
magée, peut très bien avoir été peinte par Catena au début de sa carrière. Nous
arrivons par cette transition à la Vierge avec deux saints de Bissolo et au Saint Pierre
et saint Paul de Carlo Crivelli, qui figura à la vente Leyland, et dont le pendant,
Saint Georges combattant le
dragon est aujourd’hui dans
la collection de Mrs Gardner
à Boston ; le retable d’où
ces deux volets ont été dé-
tachés est resté jusqu’en
1835 dans une église de la
petite ville de Porto San
Fermo, sur l’Adriatique.
La manière « blonde »
de Palma le Vieux offre
pour certains amateurs un
attrait particulier, bien que
ces peintures voluptueuses
soient d’une facture quelque
peu superficielle; cette cri-
tique s’applique parfaite-
ment au tableau intitulé
tantôt Flora, tantôt Une
Dame.
Mais quels termes admi-
ratifs pourraient dignement
décrire La Vierge avec l’En-
fant de Titien, dont s’orna,
en son temps, la collection
Dudley? Ce sera là sûre-
ment le « clou » de la do-
nation Mond. La National Gallery, déjà riche de six œuvres de Titien, ne possédait
encore aucun exemple de la dernière manière de ce maître. Nulle photographie ne
peut donner l’idée de cette couleur vibrante et chatoyante, et, heureusement, le
soin d’achever ce tableau ne revint pas à Palma ou à quelque autre élève, comme ce
fut le cas pour la Déposition de l’Académie de Venise; l’œuvre, lumineuse, est tout
entière de la main même de Titien.
Phot. Braun.
FLORA, PAR PALMA LE VIEUX
(Collection Ludwig Mond, Londres )
Le Portrait d'une dame avec son fils, que la tradition dénomme « Isabelle d’Este
et son fils Frédéric » et considère comme la copie d’un original perdu, ne sera
sans doute pas choisie par les conservateurs. En 1910, le Dr Richter émettait la
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formaient anciennement partie d’une grande ancona, divisée et dispersée long-
temps avant que ces deux morceaux ne quittassent le palais Foscari, à Venise, pour
la galerie de sir Charles Eastlake.
La Vierge avec l'Enfant, des saints et des donateurs, portant une inscription endom-
magée, peut très bien avoir été peinte par Catena au début de sa carrière. Nous
arrivons par cette transition à la Vierge avec deux saints de Bissolo et au Saint Pierre
et saint Paul de Carlo Crivelli, qui figura à la vente Leyland, et dont le pendant,
Saint Georges combattant le
dragon est aujourd’hui dans
la collection de Mrs Gardner
à Boston ; le retable d’où
ces deux volets ont été dé-
tachés est resté jusqu’en
1835 dans une église de la
petite ville de Porto San
Fermo, sur l’Adriatique.
La manière « blonde »
de Palma le Vieux offre
pour certains amateurs un
attrait particulier, bien que
ces peintures voluptueuses
soient d’une facture quelque
peu superficielle; cette cri-
tique s’applique parfaite-
ment au tableau intitulé
tantôt Flora, tantôt Une
Dame.
Mais quels termes admi-
ratifs pourraient dignement
décrire La Vierge avec l’En-
fant de Titien, dont s’orna,
en son temps, la collection
Dudley? Ce sera là sûre-
ment le « clou » de la do-
nation Mond. La National Gallery, déjà riche de six œuvres de Titien, ne possédait
encore aucun exemple de la dernière manière de ce maître. Nulle photographie ne
peut donner l’idée de cette couleur vibrante et chatoyante, et, heureusement, le
soin d’achever ce tableau ne revint pas à Palma ou à quelque autre élève, comme ce
fut le cas pour la Déposition de l’Académie de Venise; l’œuvre, lumineuse, est tout
entière de la main même de Titien.
Phot. Braun.
FLORA, PAR PALMA LE VIEUX
(Collection Ludwig Mond, Londres )
Le Portrait d'une dame avec son fils, que la tradition dénomme « Isabelle d’Este
et son fils Frédéric » et considère comme la copie d’un original perdu, ne sera
sans doute pas choisie par les conservateurs. En 1910, le Dr Richter émettait la