LA DESCENTE DU SAINT-ESPRIT
Tableau de l’école brugeoise (fin xv« siècle) dans la collection
de M. Laurent Meeus, à Bruxelles.
La Descente du Saint-Esprit, magnifique tableau de
l’école brugeoise de la fin du XVe siècle, que son proprié-
taire veut bien m’autoriser à publier dans les Mélanges
Tlulin de Loo, constitue certainement l’une des plus frap-
pantes représentations de ce sujet qu’il nous ait été donné
d’étudier. Le panneau, d’une conservation parfaite, garde
encore son cadre original; il est placé aujourd’hui dans un
lumineux cabinet où se manifestent à souhait les hautes
qualités de dessin et de coloris qui le caractérisent; nous
pouvons y dénoncer immédiatement un sentiment vraiment
« pathétique » animant tous ces visages d’apôtres... et
reconnaître, au premier coup d’œil, l’influence du génial
Hugo Van der Go es!
Nous n’irons guèire au-delà de pareille constatation,
car en dehors de cette ascendance indéniable, aucune attri-
bution plausible n’a été suggérée quant à l’auteur du
tableau de M. Meeus. La Pentecôte figurait à l’Exposition
des Primitifs flamands à Bruges en 1902 (n° 53, « Partie
centrale du triptyque de la famille Rappaert »). Elle était
rangée à la suite de plusieurs œuvres authentiques de
Van der Goes, témoignage d’un rattachement au moins
traditionnel à l’inspiration du maître. Dans le catalogue
critique de M. Hulin de Loo, nous lisons : « Inconnju
Tableau de l’école brugeoise (fin xv« siècle) dans la collection
de M. Laurent Meeus, à Bruxelles.
La Descente du Saint-Esprit, magnifique tableau de
l’école brugeoise de la fin du XVe siècle, que son proprié-
taire veut bien m’autoriser à publier dans les Mélanges
Tlulin de Loo, constitue certainement l’une des plus frap-
pantes représentations de ce sujet qu’il nous ait été donné
d’étudier. Le panneau, d’une conservation parfaite, garde
encore son cadre original; il est placé aujourd’hui dans un
lumineux cabinet où se manifestent à souhait les hautes
qualités de dessin et de coloris qui le caractérisent; nous
pouvons y dénoncer immédiatement un sentiment vraiment
« pathétique » animant tous ces visages d’apôtres... et
reconnaître, au premier coup d’œil, l’influence du génial
Hugo Van der Go es!
Nous n’irons guèire au-delà de pareille constatation,
car en dehors de cette ascendance indéniable, aucune attri-
bution plausible n’a été suggérée quant à l’auteur du
tableau de M. Meeus. La Pentecôte figurait à l’Exposition
des Primitifs flamands à Bruges en 1902 (n° 53, « Partie
centrale du triptyque de la famille Rappaert »). Elle était
rangée à la suite de plusieurs œuvres authentiques de
Van der Goes, témoignage d’un rattachement au moins
traditionnel à l’inspiration du maître. Dans le catalogue
critique de M. Hulin de Loo, nous lisons : « Inconnju