NOS PREMIERS PARENTS DANS L’ART
ADAM, EVE, LILITH
Du Paradis terrestre, de ses habitants, de leur vie, nous
ne savons naturellement rien autre chose que ce qui nous
est enseigné par la Bible ; et encore, est-ce à travers la tra-
duction, — peut être serait-il plus juste de dire, l’expli-
cation, — que saint Jérôme en a laissé. Le texte primitif
est en effet peu accessible; de l’hébreu, du syriaque,
il a passé par le grec, par le latin : c’est à cette dernière
version que les artistes ont emprunté les thèmes qui leur
ont permis de nous transmettre, depuis les premiers siècles
de l’ère chrétienne, la conception artistique qu’ils se
faisaient de la création de l’Homme, de celle de la Femme,
du Paradis, — Par des, jardin de délices, — où vécurent nos
premiers parents, de leur chute, de leur descendance, bref
de la vie, — disons de misère, pour être à la page, — que
leur désobéissance nous a léguée.
Comme nous avons parfois lieu d’être surpris de la
mentalité des artistes, de leur anthropomorphisme, de leur
érudition souvent extrêmement subtile, il est intéressant de
grouper quelques oeuvres rencontrées au cours des siècles,
et dont certaines sont aussi peu connues que les légendes
qui les ont inspirées.
La représentation de la création de l’Homme, — Adam
en hébreu, — n’a guère varié. Dieu, âgé, avec une grande
barbe, pétrit la terre à son image, et de son souffle, 1 ’anime.
ADAM, EVE, LILITH
Du Paradis terrestre, de ses habitants, de leur vie, nous
ne savons naturellement rien autre chose que ce qui nous
est enseigné par la Bible ; et encore, est-ce à travers la tra-
duction, — peut être serait-il plus juste de dire, l’expli-
cation, — que saint Jérôme en a laissé. Le texte primitif
est en effet peu accessible; de l’hébreu, du syriaque,
il a passé par le grec, par le latin : c’est à cette dernière
version que les artistes ont emprunté les thèmes qui leur
ont permis de nous transmettre, depuis les premiers siècles
de l’ère chrétienne, la conception artistique qu’ils se
faisaient de la création de l’Homme, de celle de la Femme,
du Paradis, — Par des, jardin de délices, — où vécurent nos
premiers parents, de leur chute, de leur descendance, bref
de la vie, — disons de misère, pour être à la page, — que
leur désobéissance nous a léguée.
Comme nous avons parfois lieu d’être surpris de la
mentalité des artistes, de leur anthropomorphisme, de leur
érudition souvent extrêmement subtile, il est intéressant de
grouper quelques oeuvres rencontrées au cours des siècles,
et dont certaines sont aussi peu connues que les légendes
qui les ont inspirées.
La représentation de la création de l’Homme, — Adam
en hébreu, — n’a guère varié. Dieu, âgé, avec une grande
barbe, pétrit la terre à son image, et de son souffle, 1 ’anime.