LE MAITRE DE L’ANNONCIATION
D’AIX ET COLANTONIO
M. Lionello Venturi, clans un court article cle 1 ’Arte
(mai 1930, pp. 291-292) nous apporte, pour la seconde fois,
mais cette fois-ci sans que le brillant critique italien s’en
doute lui-même, un fait nouveau, qui doit prendre sa place
dans le passionnant problème du Maître cle VAnnonciation
cl ’Aix.
La première fois, comme je l’ai indiqué dans mon article
de la Revue cle l’Art (mai 1928), M. Lionello Venturi nous
avait signalé les rapports étroits qui lient à 1 ’Annonciation
d’Aix une Annonciation cl’Antonello de Messine, datée de
1471 et conservée au Musée de Syracuse (Arte, XI, 445 et
IX 453), rapports qui m’avaient, avec d’autres arguments,
permis d’établir, sinon avec certitude, du moins avec très
grande probabilité, que le Maître de l’Annonciation d’Aix
avait été le maître d’Antonello de Messine. L’attribution
du Saint Jérôme du Musée de Naples au Maître de l’Annon-
ciation d’Aix, qui était le point le plus précis de mon
article, et le fait que ce Saint Jérôme était daté de 1436
par les vieux historiens napolitains et attribué par eux
à un certain Colantonio, lequel, d’après une lettre du
20 mars 1524 adressée par Pietro Summonte à Marc-Anton
Michiel, aurait, à l’époque du roi René, travaillé à Naples
dans la manière et le coloris flamands, et aurait été le
maître d’Antonello, étayaient mon raisonnement.
M. Lionello Venturi, qui certainement ignore ce raison-
D’AIX ET COLANTONIO
M. Lionello Venturi, clans un court article cle 1 ’Arte
(mai 1930, pp. 291-292) nous apporte, pour la seconde fois,
mais cette fois-ci sans que le brillant critique italien s’en
doute lui-même, un fait nouveau, qui doit prendre sa place
dans le passionnant problème du Maître cle VAnnonciation
cl ’Aix.
La première fois, comme je l’ai indiqué dans mon article
de la Revue cle l’Art (mai 1928), M. Lionello Venturi nous
avait signalé les rapports étroits qui lient à 1 ’Annonciation
d’Aix une Annonciation cl’Antonello de Messine, datée de
1471 et conservée au Musée de Syracuse (Arte, XI, 445 et
IX 453), rapports qui m’avaient, avec d’autres arguments,
permis d’établir, sinon avec certitude, du moins avec très
grande probabilité, que le Maître de l’Annonciation d’Aix
avait été le maître d’Antonello de Messine. L’attribution
du Saint Jérôme du Musée de Naples au Maître de l’Annon-
ciation d’Aix, qui était le point le plus précis de mon
article, et le fait que ce Saint Jérôme était daté de 1436
par les vieux historiens napolitains et attribué par eux
à un certain Colantonio, lequel, d’après une lettre du
20 mars 1524 adressée par Pietro Summonte à Marc-Anton
Michiel, aurait, à l’époque du roi René, travaillé à Naples
dans la manière et le coloris flamands, et aurait été le
maître d’Antonello, étayaient mon raisonnement.
M. Lionello Venturi, qui certainement ignore ce raison-